En ce chaud mois de février, nous revenons vers vous afin de vous tenir au courant de l’évolution de la filière maçonnerie.
Tout d’abord, nous allons inaugurer cette semaine la maisonnette qui a été construite entièrement par les jeunes. En effet, en mai dernier, nous commencions le premier chantier de la formation maçonnerie: la construction de la maison des casiers permettant à chaque jeune d’avoir une casier où stocker ses affaires en sécurité.
Après plus de 8 mois de travail (entrecoupés de pauses), cette maison est enfin achevé!
Outre l’intérêt en terme de respect des Droits de l’Homme (puisque, comme le dit l’art 17 de la convention relative aux Droits de l’Homme « Toute personne, aussi bien seule qu’en collectivité, a droit à la propriété »); cette fin de chantier est un symbole fort pour les jeunes et les adultes du centre pénitentiaire. C’est une occasion pour dire et re-dire que ces jeunes peuvent être dans la « construction »: construction d’une maison mais aussi construction de soi et de son avenir. L’occasion pour « Grandir Dignement » d’exprimer sa conviction que chaque jeune, quelque soit son passé, à des capacités qui lui sont propres et qui ne demande qu’à éclore. Le rôle de l’adulte est alors d’accompagner ce jeune sur le chemin de la vie afin qu’il trouve (enfin) un sens à sa vie et pourquoi pas, comme le dit l’écrivain Christian Bobin, un sens à « notre présence commune sur cette Terre ».
La maison des casiers |
Hormis cette fin de chantier, la vie de la filière maçonnerie est aussi marquée par une partenariat mis en place avec le centre « Akany Avoko ».
Ce centre semi-privé reçoit des jeunes en difficultés âgés de 4 à 20 ans. Après diverses discussions, un contrat a été mis en place permettant à 8 jeunes de la formation maçonnerie et à 6 jeunes de la formation agriculture de travailler en stage au sein de ce centre. Au programme: réhabilitation, construction d’un composte ou encore entretiens divers…
Cela est l’occasion pour les jeunes de sortir du centre, de reprendre une vie sociale extérieure et de faire une expérience du monde du travail.
Par ailleurs, le salaire donné pour ce travail est remis au jeune lors de sa sortie. Cela permet ainsi au jeune de repartir avec un peu d’économie et d’avoir une place valorisante lors de son retour en famille.
Ce partenariat permet à notre association d’envisager un développement de tels liens et d’imaginer, à moyen-terme, une multiplication des stages en entreprises et des formations extérieurs pour les jeunes déjà jugés…