En ce qui concerne spécifiquement les filles, elles étaient 62 détenues en 2015, soit 7% du public des mineurs en détention. La séparation avec les femmes majeures n’est jamais effective pour celles-ci. Pour les garçons la situation est différente, il existe de nombreux établissements qui permettent la séparation des mineurs dans un quartier particulier.
Dans le principal établissement pénitentiaire du Niger, la Maison d’arrêt de Niamey, un service social est opérationnel à proximité du quartier des mineurs. Dans ce bureau, deux assistantes sociales œuvrent quotidiennement, elles sont issues du ministère de la Justice et du ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant. Cette présence sociale n’est cependant effective que dans une minorité d’établissements.
Globalement, il apparaît qu’en 2017 le personnel pénitentiaire n’est pas formé à la prise en charge spécifique des mineurs. Plus problématique encore, il n’existe pas actuellement un corps pénitentiaire propre, étant donné que c’est la Garde Nationale (dépendant du ministère de la Défense) qui est affectée à la surveillance dans les établissements pénitentiaires. Toutefois, cette situation prend progressivement fin : en 2019, une école spécialisée pour la formation des gardes pénitentiaires à été créée, en application de la loi 2017-08 du 31 mars 2017, déterminant les principes fondamentaux du régime pénitentiaire au Niger. Progressivement, les agents de la Garde Nationale seront remplacé par des agents pénitentiaires qualifiés et formés spécifiquement à la prise en charge de détenus.