Créée en 2009, Grandir Dignement est une association qui ne cesse d’évoluer et de se développer. Son histoire témoigne de son évolution soudaine et laisse percevoir de bonnes perspectives quant à ses projets.
Juin 2009
Première approche du milieu carcéral pour mineurs
Hélène et David Muller, un couple d’éducateurs spécialisés, en volontariat à Madagascar, visitent un centre de rééducation de l’administration pénitentiaire où vivent 100 enfants âgés de 8 ans à 18 ans. Constatant des conditions de vie difficiles et un manque crucial de prise en charge, le couple décide, avec la collaboration de la Chef d’établissement, de mettre en place un projet à caractère social. Celui-ci consiste dès son commencement par la mise en œuvre de formations professionnelles, d’un suivi éducatif et d’animations pédagogiques. La lutte contre les actes contraires aux Droits de l’Homme est un volet majeur dans leurs interventions dès l’origine du projet. Progressivement, les conditions de vie s’améliorent et les jeunes bénéficient d’une prise en charge plus respectueuse de leur dignité humaine.
Juin 2010
Création de Grandir Dignement
Afin de donner un cadre légal aux actions mises en œuvre, l’association Grandir Dignement est créée en juin 2010. Dès sa naissance, elle collabore avec les acteurs étatiques, notamment l’Administration pénitentiaire et plus généralement le Ministère de la Justice.
Septembre 2011
Intervention à la Maison Centrale Antanimora !
Forte de l’expérience menée au Centre de rééducation pénitentiaire, l’association se voit proposer par l’Administration pénitentiaire d’étendre ses actions au sein de la Maison Centrale Antanimora (localisée à Antananarivo, la capitale de Madagascar) où sont incarcérés environ 100 garçons dans un quartier spécifique pour les mineurs. Un nouveau projet débute alors en septembre 2011 au sein de ce second établissement.
Septembre 2013
Reconnaissance de l’Union Europénne !
Grandir Dignement obtient un financement de l’Union Européenne via l’Instrument Européen pour la Démocratie et les Droits de l’Homme (IEDDH). Cette subvention permet notamment à l’association de poursuivre ses actions et d’élargir ses interventions dans le pays.
Octobre 2013
Extension des activités dans le Nord de Madagascar
Grandir Dignement intervient dans la région de Diana, au nord de Madagascar, au sein de la Maison Centrale de Diego Suarez et du Centre de rééducation pénitentiaire de Joffreville, où plusieurs projets ont été mis en place : assistance alimentaire, aide médicale, accompagnement éducatif et psychologique, scolarisation, formations professionnelles, soutien à la réinsertion et réhabilitation de lieux de détention.
Novembre 2013
Etude à l’échelle nationale
Avec la collaboration de ses partenaires, Grandir Dignement mène de novembre 2013 à novembre 2014, un état des lieux permettant d’étudier les conditions de détention des mineurs incarcérés dans l’ensemble du pays au sein de 40 établissements pénitentiaires. L’étude est réalisée en relation étroite avec le ministère de la Justice malgache. Les différentes visites permettent également de rencontrer et partager avec les associations intervenant en soutien aux personnes détenues. Enfin, l’état des lieux s’intéresse également au sort des enfants en bas âge accompagnant leur mère incarcérée.
Décembre 2013
Obtention du Prix des Droits de l’Homme de la République française
Le 12 décembre 2013, Thierry Repentin, ministre délégué chargé des Affaires Européennes, a remis au Quai d’Orsay, le prix des Droits de l’Homme de la République française à l’association Grandir Dignement, visant à récompenser l’ensemble de ses actions à Madagascar.
Juillet 2014
Lancement des libertés surveillées à Madagascar!
Dans le cadre de son programme et via une grande relation de confiance avec le ministère de la Justice malgache, Grandir Dignement inaugure en juillet 2014 le lancement officiel des mesures de libertés surveillées : une alternative à la détention préventive des mineurs qui était bien mentionnée dans la loi mais plus en pratique depuis des dizaines d’années.
Octobre 2014
Nancy, siège de l’association
Grandir Dignement structure son siège à Nancy afin de développer ses activités en France et plus largement à l’international. Une équipe composée d’un salarié et de plusieurs volontaires a donc rejoint le conseil d’administration en Lorraine, région dont est originaire l’association.
Juin 2015
Interventions en milieu carcéral en France
Grandir Dignement commence ses interventions dans les établissements pénitentiaires français, notamment au sein du Quartier mineur de la maison d’arrêt de Metz-Queuleu. Nos interventions s’articulent autour des thèmes de la solidarité, de la citoyenneté, des Droits et Devoirs de l’enfant.
Janvier 2016
Grandir Dignement au Niger
Une délégation de Grandir Dignement est créée au Niger. L’association intervient au sein des établissements pénitentiaires de Niamey et de Zinder. Des plaidoyers en faveur des mesures alternatives à la détention des mineurs sont conduits.
Juillet 2016
Le service-civique adapté, une insertion via l’engagement solidaire!
Dans l’objectif de favoriser l’insertion des mineurs sortant de structures pénitentiaires et de favoriser leur engagement citoyen, Grandir Dignement initie un service civique adapté. Grâce à un réseau associatif développé sur la région Nancéienne, les jeunes sont en immersion dans diverses entités de l’économie sociale et solidaire.
Juillet 2017
Un jardin d’insertion en France
Grâce à un partenariat avec un foyer étudiant de Nancy, Grandir Dignement initie un jardin en permaculture au plein cœur de Nancy! Ce lieu de répit permet aux jeunes accompagnés par l’association de prendre du recul, de re-découvrir le lien à la Terre et de développer de nouvelles compétences.
Mai 2019
A l’international: Développement des alternatives à la détention
L’année 2019 marque une avancée positive dans la mise en oeuvre des alternatives à la détention des enfants.
A Madagascar, la 300ème mesure de liberté surveillée est prononcée par le TPI d’Anosy en mai 2019!
Au Niger, le placement éducatif en milieu ouvert est en phase d’expérimentation!
Tant à Madagascar qu’au Niger, le projet est mené en étroite collaboration avec les Ministères de la Justice, premiers acteurs des alternatives à la détention des enfants.