Vous voulez découvrir nos actions au sein des centres pénitentiaires de Madagascar?


Découvrir notre nouveau film/reportage « des fleurs parmi les ronces »avec pour la première fois des interviews des jeunes?


Vous amusez en comprenant mieux les inégalités en France et dans le monde?

VENEZ NOMBREUX!
Jeudi 21 juin à 20h30 en l’église Saint François d’Assise à Metz Bellecroix

Vendredi 22 juin à 20h dans la salle paroissiale de Petit Rederching

et enfin…une après-midi spéciale Grandir Dignement est prévue dimanche 24 juin à Saint-Avold (salle des congrès à partir de 14h) avec la participation de l’ensemble vocal RAYONNANCES!!

Nous espérons vous voir nombreux!
A bientôt!

Nous espérons vous voir  nombreux à ce concert! 
Une ancienne volontaire VIDES présentera l’association et une vidéo sera diffusée!

Pendant que certains font de l’expression artistique à la Maison Centrale, d’autres sont dans la joie des sorties organisées…

Et oui, c’est avec joie, que nous avons pu avoir l’autorisation d’organiser de mini-week end pour les jeunes du centre de rééducation pénitentiaire!
La semaine dernière ce fut le premier week-end  (du vendredi ou samedi soir) avec les plus jeunes du centre. 
Au programme: randonnée avec pique-nique, feu de camp, visite de l’aéroport (et oui, la plupart des jeunes n’avaient jamais vu un avion de près) et sport!
Une surprise a comblé de joie les jeunes:
Le parc d’attraction situé à Ivato a offert l’entrée gratuite aux jeunes! De très beaux souvenirs pour tous ces petits qui, pour certains, n’avaient jamais vraiment quitté les bas quartier de Tananarive! 

Cela fait maintenant plusieurs semaines que nous avions le projet de réaliser une fresque murale sur les murs du quartier des mineurs de la Maison Centrale!
Grâce à Julien, jeune artiste, au CICR et bien entendu à la volonté toujours présente des jeunes…c’est chose faite!

La fresque a été réalisé sur deux grands murs. Les principaux paysages de Madagascar y sont représentés: les Hautes-Terres (Tana) la brousse et les côtes (la mer)!

Durant la réalisation de la fresque, les jeunes n’avaient pas le droit de jouer au ballon mais…ils ont accepté cela sans difficultés car la plupart ont été captivé par Julien! Au début, Julien a dessiné au crayon sur les murs puis les jeunes ont fait la peinture et ont rajouté des éléments comme les citations.

A noté, que la citation au dessus du panier de basket veut dire:
« La pauvreté n’est pas une fatalité »!

merci à tous!

Pour écrire sur une note un peu plus légère que le dernier article parut, voici quelques photos d’un grand jeux organisé à l’occasion du départ de Laura, Pauline et Gwen nos chers volontaires venus en nombre (une fois n’est pas coutume) renforcer l’équipe de Grandir Dignement entre Janvier et fin mars! Grâce à Laura et Pauline, nos éducateurs malgaches ont pu échanger sur les diverses pratiques éducatives, les jeunes ont pu bénéficier d’animations de qualité et la feuille individuelle de prise en charge a été réactualisé! Grâce à Gwen, qui, entre autre, est technicien agricole, une serre a été mise en place au centre de rééducation et nous avons pu avoir un véritable audit extérieur sur le projet agricole de la prison!! Merci! Pour en revenir aux animations:

Comme nous aimons à le répéter, ce n’est pas parce que tous ces jeunes vivent au sein d’un centre de rééducation pénitentiaire qu’ils n’ont pas le droit de jouer, de goûter au ambiance légère de kermesse, bataille d’eau et cie… C’est pourquoi, outre ses actions « d’urgence sociale », nous n’hésitons pas à organiser de grands jeux où tout le monde (responsables, animateurs, formateurs) participent…comme vous le verrez ci-dessous!

Merci à tous les volontaires!
 Nous les regretterons mais les temps sans « bénévole, stagiaires » sont des occasions pour Grandir Dignement de renforcer le fait que ce sont les salariés malgaches de l’association les « piliers » du travail éducatif et non les bénévoles, venus, pour un temps, apporter leur savoir-être/savoir-faire! 
Plaidoyer écrit  à l’occasion de la journée des Droits de l’Homme en 2011.

« Je tiens, en ce jour, à vous parler des jeunes que Grandir Dignement côtoie au quotidien. Nous entendons régulièrement parler de tous ces enfants  malmenés, enfants des rues, enfants exploités sexuellement ou encore enfants de familles éclatées…

Le drame, dans nos sociétés, c’est que quand ces enfants finissent dans des centres pénitentiaires ou en prisons, la société les réduit, je dirais même les condamne, au terme « enfants délinquants ». Je vous rassure, ce constat est présent que ce soit à Madagascar ou dans d’autres pays. Oubliant leurs souffrances passées, on les considère comme de la « mauvaise graine » mal éduquée et irrattrapable. Donc, en cette journée des Droits de l’Homme, je voudrais insister sur le fait que tous ces gosses sont avant tout des jeunes en souffrance, qui ont traversé de nombreuses épreuves et pour qui, justement, les Droits de l’Enfant ont rarement été respectés. La situation d’un jeune pris en charge au nom de la « protection de l’enfance » n’est pas très éloignée de celle de cet autre jeune finissant derrière les barreaux. Souvent, il s’agit d’un faux pas, d’une malchance ou d’un évènement de la vie pour que ce jeune dit « en danger » soit considéré par nos sociétés comme « dangereux ». Nous devons échapper à la tentation de mettre la faute sur le jeune et peut-être faut-il savoir remettre en cause nos systèmes de prévention afin de mieux comprendre pourquoi certains en viennent à la répression.
J’ai plusieurs enfants en tête dont je garderai bien sûr l’anonymat. Ce jeune garçon né en prison car sa mère était alors enceinte et incarcérée. Il y a vécu ses 6 premiers mois de vie. Et, à l’âge de 14 ans, il se retrouve de nouveau en prison pour vol. Libéré une première fois, il apprend que sa mère est décédée, et, devant subvenir aux besoins de ses 3 frères, il commet un nouveau délit et se retrouve incarcéré pour sa seconde fois à l’âge de 15 ans. Ou encore cet ado de 15 ans né à Sainte-Marie, dont les parents ont été empoisonnés, qui pour s’en sortir est venu travailler sur Tamatave puis Tana comme domestique. Bien sûr, il n’a jamais été payé et, le froid arrivant, ce jeune qui dormait à la rue, a volé une couverture et s’est donc retrouvé en prison. Et, des cas plus graves, comme ce jeune qui, maltraité depuis de nombreuses années par son père, en est venu à lui ôter la vie.
Sans enlever aux jeunes la responsabilité de leurs actes, nous devons réaffirmer que tous ces gosses sont avant tout des victimes. Le but étant non pas de rechercher « de qui vient la faute » mais plutôt d’avoir un regard bienveillant et espérant sur ces jeunes. »
Hélène et David MULLER

La vie au centre de rééducation Mandrosoa est aujourd’hui bien réfléchie : temps de scolarisation des jeunes, temps d’animations, soirées et nuits, repas… Les différents moments de la vie quotidienne sont désormais bien établis. Notre équipe ressent une stabilité, et sans parler d’une pérennisation de nos actions, disons-nous une sérénité. Les grands changements des derniers mois semblent désormais (pour le moment en tout cas) accepter par tous.

En se basant sur la pyramide de Maslow, je dirais que les premiers niveaux sont atteints.

Ainsi, Grandir Dignement, toujours dans la volonté de permettre à tous ces jeunes de grandir dignement, souhaite avancer sur des points plus « éducatifs ». Les conditions de vie des jeunes étant à ce jour relativement satisfaisante (rappelons ici que c’est un centre de rééducation de l’Administration Pénitentiaire et non pas un centre de loisir ou un foyer de vie banal), nous mettons en œuvre de nouveaux objectifs pour les prochains mois :

Mise en œuvre d’un accompagnement individuel des jeunes. Pour ce faire, nous voudrions dupliquer l’action que nous mettons en œuvre à la Maison Centrale Antanimora. C’est-à dire :
Entretiens d’accueils pour chaque jeune avec des fiches de suivis
Plusieurs entretiens individuels à différents moments de la vie du jeune au sein du centre avec une feuille compte-rendu résumant chaque entretien
Un accompagnement renforcée (1 fois par semaine) avec un éducateur référent pour les jeunes en souffrance ou ayant des difficultés de comportement
Une collaboration renforcée avec l’équipe de la Fondation Sentinelles afin que l’éducateur référent du jeune au sein du centre soit en lien avec celui de Sentinelles
Intervention d’un psychologue de manière hebdomadaire ou mensuel (libre consultation)
Travail avec les juges des enfants
Ce travail va être facilité par le faite que notre équipe est désormais présente toutes les nuits et 6 jours/7 jours.

Amélioration des formations professionnelles
Formation continue pour les 2 formateurs professionnels
Amélioration de la fabrication de savon et vente de la production
Mise en œuvre de nouvelles techniques en agriculture


Et, enfin, sur l’hygiène des jeunes
Elaboration d’un système permettant à chaque jeune de recevoir un « pack » à son arrivée :
Trousse de toilettes avec brosse à dents, dentifrice et savon
Vêtements de rechange et pour la nuit
Chaussures
La difficulté réside dans le fait que sans un système fiable, tout se perd. Les vêtements ou accessoires sont voler, vendus, perdus etc… Donc, à réfléchir !

Depuis Janvier 2012, l’équipe de Grandir Dignement est désormais présente 6jours/7 c’est-à-dire du lundi au vendredi toute la journée ainsi que le samedi après-midi au sein du quartier des mineurs de la Maison Centrale Antanimora. Après avoir pris ses repères, les éducateurs ont commencé à mettre en place des entretiens d’accueil pour chaque nouveau jeune arrivant afin de réaliser une fiche individuelle de suivi. A ce jour, ces fiches sont mises à jour et les 100 mineurs détenus ont ainsi été écouté par nos éducateurs.
Dès lors, une réflexion s’est engagée afin de réfléchir au type d’accompagnement que nous pourrions proposée aux jeunes. Pour nous, quelques principes d’actions à respecter :
           – Collaborer avec l’Administration Pénitentiaire et les autres associations afin de ne pas faire de doublons
        –   Un principe de « libre adhésion » c’est-à-dire respecter la liberté du jeune détenu. A savoir, ne pas forcer une personne à être accompagnée par nos éducateurs.
         –  Donner un minimum d’accompagnement à chaque jeune et proposer un accompagnement renforcé pour les jeunes détenus en souffrances.
 Grâce aux fruits de la réflexion, Grandir Dignement est actuellement en train de mettre en place une sorte de « parcours type » de suivi. Ainsi, l’objectif est actuellement de proposer à TOUS :
                           – Un entretien à l’arrivée du jeune (ou le lendemain de son incarcération)
                           – Un entretien 15 jours après l’arrivée du jeune
                           – Un entretien avant chaque passage au tribunal
                          – Un entretien après chaque passage au tribunal
                        –    Un entretien juste avant la libération du jeune
Et, pour les jeunes qui le désirent spontanément ou ceux que nous repérons en difficultés (souffrances, violences etc…)
                         –  Des entretiens réguliers par un éducateur référent
Ce « parcours type » est pour nous un début. A savoir, qu’à terme, l’idée est d’accompagner les jeunes qui le désirent au tribunal, travailler avec les juges des enfants et avec les familles ou encore proposer une orientation post- carcéral… Beaucoup de travail en perspective qui va être mis en œuvre notamment grâce à l’arrivée de Mlle Meuline Hoarau, qui remplira la fonction de responsable du programme Grandir Dignement au quartier des mineurs de la Maison Centrale Antanimora.
Le 25 décembre, rebelote: Fête de Noël mais cette fois-ci avec les plus jeunes: au centre de rééducation pénitentiaire. 
L’équipe débarque vers 9h30 et la musique ne tarde pas à retentir. L’organisation est un peu moins compliquée: Au quotidien, il y a déjà des tables, chaises, couverts et une grande salle où nous avons pu manger tous ensemble.
Cette fois-ci, c’est l’entraîneur de foot bénévole et sa famille au grand complet qui viennent partager la joie de Noël.
Même constat qu’à la prison: quand les assiettes sont pleines, le silence est d’or. Les bouches sont grandes ouvertes et les doigts tentent de grappiller le moindre morceau de viande autour de l’os…c’est vrai que c’est délicieux! Entre le plat et le dessert, là aussi, les jeunes chantent, dansent avec un peu moins de discipline que leurs aînés à la prison mais avec tout autant de joie. 
Après le gâteau qui a aussi eu un bel effet, les éducateurs demandent aux jeunes de se rassembler dehors, bien sagement et alors…
Un Père Noël, Sarah (fille de la responsable des programmes) et un volontaire débarquent…sur des vélos! Les jeunes crient, expriment leur joie et demandent plusieurs fois si les vélos « c’est pour eux », si c’est « pour tout le temps ou juste pour aujourd’hui ». Et bien sûr, ces vélos (2 grands et 1 petit) ont vocation à rester au centre. Stockés dans le bureau de Grandir Dignement, des activités vélos (et, nous espérons même des sorties) vont voir le jour!
Pendant plusieurs heures, les jeunes essayent un à un ce nouveau matériel
Comme à la prison, chaque jeune a également eu son « colis-cadeau » et la fête c’est terminée par un film sur vidéo-projecteur!
Et, grâce aux éducateurs de nuits, les jeunes ont encore pu danser jusqu’à 22h à l’intérieur des dortoirs!

Merci à tous, bienfaiteurs, collaborateurs, amis de nous avoir soutenus dans cette « Opération Noël »
Merci à François et Florian, volontaires, qui sont restés 6 mois pour nous aider. bonne continuation à eux.
Merci à toute l’équipe de Grandir Dignement pour leur engagement même en cette période de fête.