Du 9 au 20 juillet, Grandir Dignement est intervenue à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis pour permettre aux mineurs détenus de bénéficier d’activités même pendant les vacances d’été ! 🌿👫

✨Semaine 1 : Urgence écologique à Fleury-Mérogis ✨

Les jeunes se sont engagés dans un jeu de rôle sur l’environnement en intégrant la Brigade écologique de la prison. 🌍🛠️ Après des épreuves et des questions, qu’ils ont tous validé, ils se sont retroussés les manches vers une solution ingénieuse : la création de poubelles pour trier les déchets ! ♻️👏

Deux poubelles ont été confectionnées : une pour les déchets recyclables et une autre pour les déchets ménagers. 🗑️🌱

👀 À découvrir sur les photos 📸

Les retours des jeunes ?

👉 « Ça me choque de ouf »

👉 « C’est une dinguerie le nombre de morts à cause de la pollution »

Conclusion : 🗣 “En vrai, c’est super important l’environnement.” 🌳💚

Merci à la Fondation de France pour leur soutien et la possibilité qu’ils nous donnent de mettre ce thème crucial à la portée de toutes et tous 🙌

🌐 Semaine 2 : Interculturalité 🌐

Les jeunes ont regardé une vidéo sur la condition des jeunes détenus à Madagascar. Grandir Dignement Madagascar🇲🇬📽️ Ensuite, une correspondance a été créée. À partir des lettres des jeunes détenus à Madagascar, un des jeunes de Fleury-Mérogis a écrit une lettre émouvante qui sera partagée avec les jeunes à Madagascar ! ✍️🌏

🤝Merci à l’équipe de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, et tout particulièrement à Coline, pour avoir facilité nos actions estivales !

Grandir Dignement, ensemble pour un avenir meilleur ! 🌟

Encouragement et compassion par-delà les frontières

De beaux messages d’encouragement et de résilience face à la difficulté du parcours judiciaire. Voilà ce qui transparait dans ces échanges entre les jeunes suivis par GD en France, et à Madagascar.

Chacun, avec son parcours et ses difficultés propres, a pu partager son expérience, mais aussi recevoir celle des autres, dans un esprit de communion qui surpasse la distance. Certains ont également évoqué leur évolution et leur résilience tout au long de leur accompagnement avec GD, encourageant l’autre à travers leurs mots.

Ce bel échange nous a été permis dans le cadre du projet ISI avec le FONJEP, au cours duquel les jeunes ont pu être sensibilisés à l’interculturalité, la solidarité, et en faire une expérience concrète par cette correspondance.

Merci aux jeunes qui ont accepté que nous publions leurs écrits, au FONJEP et aux équipes de GD en France et à Madagascar d’avoir permis de réunir nos jeunes le temps d’un échange !

Jeudi dernier, les jeunes de l’antenne de Metz ont eu l’honneur de présenter le court-métrage “Dans l’indifférence” sur les droits des enfants dans l’enceinte de leur local qu’ils ont réalisé en novembre 2023 avec l’association Les Courtisans. Pour cette diffusion messinoise nous avons pu inviter les jeunes de l’antenne de Nancy de Strasbourg et tous nos partenaires.

Ce court-métrage a pu être réalisé dans le cadre du projet “Le droit des enfants : une culture commune ! » soutenu par l’Union Européenne et a déjà eu l’honneur d’être diffusé à Strasbourg auprès de nos partenaires et du Défenseur des Droits. Les thèmes traités et choisis par les jeunes tournent autour du droit contre la maltraitance et contre l’exploitation des mineurs.

Après la diffusion, un jeu-débat s’est poursuivi en équipe sur ce même thème. Les participants se sont divisés en 3 groupes et ont dû trouver des phrases qui poussent aux discussions et aux avis partagés : “La fessée est une violence grave”, “dénoncer ou ne pas dénoncer ses propres parents lorsqu’on souffre de violence ?”, “la violence physique marque-t-elle plus que la violence psychologique”, “est-ce que placer les enfants hors de la famille est une solution envisageable ?”

Toutes ces phrases ont été durement débattues et chacun a pu exprimer ce qu’il pensait. Les jeunes, les éducateurs, les facilitatrices et les partenaires ont pris conscience de tous les différents points de vue sur le sujet. C’est le questionnement sur dénoncer ses parents qui a le plus divisé la salle et malgré les diverses opinions, tout le monde a su s’écouter dans les respects.

Ces débats sont régulièrement organisés à Grandir Dignement pour permettre aux jeunes non seulement d’exprimer leurs opinions, mais aussi de se remettre en question et d’apprendre à être à l’écoute de ceux qui pensent différemment, toujours dans le cadre du respect.

Les retours furent très positifs venant de nos partenaires, qui grâce à ces évènements comprennent mieux la manière de penser et l’environnement des jeunes.

Merci à l’association Les courtisans d’avoir permis la réalisation de ce tournage et félicitations aux jeunes et à toutes les personnes présentes autour de ce projet !!

Chaque année, Grandir Dignement lance un projet d’Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale, et cette année ne fait pas exception !

Du 4 au 8 mars, la semaine a pris une tout autre dimension avec les jeunes des 3 antennes en France, réunis avec les Mineurs Non Accompagnés du domaine du Mongade dans les Vosges. Une semaine solidaire, synonyme d’expériences inoubliables.

Découvrez une semaine dense : présentation de notre association, olympiades sportives palpitantes, discussions animées autour de l’interculturalité, randonnée pleine de découvertes, visite immersive de la confiserie des Vosges, activité TANDEM pour plonger dans les expressions locales, et un coup de main solidaire avec le tri des dons vestimentaires.

Et devinez quoi ?… Tout cela a été imaginé et orchestré par nos jeunes !

À travers ces activités, ils ont exploré les réalités de l’interculturalité et les défis de l’arrivée dans un nouveau pays. Ces échanges ont également éclairé leur compréhension des inégalités de développement et des enjeux migratoires. Grâce à la boîte à questions, les jeunes Mineurs Non Accompagnés ont eu l’occasion de poser toutes leurs interrogations aux jeunes en services civiques.

Cette semaine, placée sous le signe de l’échange, du sport, de l’interculturalité, a été une vraie aventure. Finalement, il n’y avait plus « d’étiquette » sur ces jeunes, plus de « catégorie », mais bien un groupe d’ado soudé et pleins d’idées !

Les retours sont super positifs et promettent un nouvel échange aussi riche l’année prochaine !

Les jeunes ont déjà eu l’opportunité d’écrire une lettre pour les remercier de cet accueil et vont surement rester en contact.

 Lorsqu’on leur demande ce qu’ils en ont pensé les réponses sont enthousiastes “j’ai adoré toutes les activités, partager des moments avec les MNA”, “il faut qu’on y retourne”, “ce n’était pas assez long”, “j’ai vraiment bien aimé tout était très bien organisé tout le monde à bien participé et jouait le jeu”.

Et c’est exactement le même ressenti qu’ont exprimé les MNA: “j’ai aimé les relations avec les jeunes”, “je ne savais pas que vous pouviez nous faire sortir comme ça, nous faire découvrir des jeux et aller se balader”, “j’adore qu’ils aient pris grand soin de nous et nous aient fait profiter et visiter de nombreux endroits magnifiques”.

Un immense merci à tous ceux qui ont rendu cela possible :

– Aux MNA et au personnel du centre pour leur accueil exceptionnel

– Au Fonjep, dont le soutien financier a donné vie à ce chantier solidaire et à ces rencontres inspirantes

– Aux jeunes, accompagnants, et éducateurs qui ont investi temps et énergie pour faire de ce projet une réalité.

Rendez-vous l’an prochain !

Mercredi 7 février nous étions au Sénat pour le petit déjeuner du collectif Cause majeur à l’occasion des 2 ans de la loi Taquet.

Cette loi vise à améliorer la situation des enfants protégés par l’aide sociale à l’enfance, notamment en prolongeant la prise en charge des jeunes majeurs jusqu’à 21 ans. Le collectif Cause majeur a ainsi permis à des jeunes de porter leurs voix et leurs recommandations devant l’assemblée présente, composée notamment de députés, sénateurs du président de la Seine St Denis.

Axel Coulot, engagé en service civique adapté avec GD et porteur du syndrome de Gilles de la Tourette, a courageusement pris la parole pour témoigner de son parcours en tant que jeune majeur.

On remercie beaucoup Axel pour son super travail de montage ! 

Ce samedi 9 septembre 2023, 2 salariées, 3 accompagnateurs et 2 jeunes de Grandir Dignement se sont rendus à la Comète dans la ville d’Hésingue pour assister et participer à l’événement « Les droits des enfants, c’est maintenant », un ensemble de conférences, débats et autres activités organisés par l’association Des Droits pour Grandir et La Comète. Nous avons pu y rencontrer Éric Delemar, actuel défenseur des enfants, Geneviève Avenard, ancienne défenseure des droits des enfants et Philip Jaffé, vice-président du Comité sur les droits de l’enfant de l’ONU (Organisation des Nations Unies).  

Ce comité réuni des experts en charge de vérifier la bonne application de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) par les Etats qui l’ont ratifié dont la France qui a par ailleurs été auditionnée par le Comité cette année. 

A la question “la France prend elle bien soin de ses enfants ?” Les intervenants constatent qu’au regard de ce qu’il est possible de faire, les efforts réalisés sont insuffisants. Pour illustrer son propos, Philip Jaffé prend l’exemple de la scolarisation : en France, nous ne sommes pas capables de connaître précisément le nombre de jeunes déscolarisés et le défenseur des droits est de plus en plus sollicités sur ces thématiques. Au niveau mondial, le même constat amer, les enfants ne sont pas une priorité. Selon Éric Delemar, en dépit des droits qui leurs sont reconnus, les enfants ne sont pas considérés comme des sujets de droit mais comme des objets et restent ignorés des politiques publiques. 

Il est essentiel que les enfants réalisent qu’ils ont des droits et la capacité de les défendre mais aussi que les institutions se forment plus et surtout écoutent les enfants. En effet, culturellement la société a du mal à écouter les enfants. 

Lire la suite

L’événement solidaire 2023 de Grandir Dignement arrive !

Nous vous retrouverons le dimanche 1er octobre pour un repas festif à Grosbliederstroff (Moselle)

L’occasion d’allier solidarité et convivialité avec la compagnie FA SI LA DANSER !🕺🏻💃🏽 Votre participation sera d’un grand soutien aux actions de l’association en faveur des enfants incarcérés et en situation de vulnérabilité.

🚨Inscription jusqu’au 24 septembre : Bulletin d’inscription

Le 7 et 8 août 2023 nous avons accueilli Karim MOKHTARI dans le cadre de la journée Grand Témoin. Parrain de Grandir Dignement, il est également le directeur de l’association 100Murs qui intervient en milieu ouvert ou fermé auprès de jeunes en rupture ou de personnes détenues. 

Coup de projecteur sur cet homme hors du commun, au franc parlé et au parcours atypique. Formateur et expert Jeunesse sur la question de l’engagement service civique en France. 

Karim est venu à la rencontre des jeunes volontaires de Grandir Dignement témoigner avec émotion de son parcours de vie « sans limites » comme il le dit, un parcours de vie aux confrontations de la loi et au cadre judiciaire. Pèlerin libre et infatigable, Karim se rend dans les prisons, aux côtés de l’administration pénitentiaire, aux contacts directs avec les détenus afin de les sensibiliser au sens profond de leur peine et à croire en un nouvel horizon de vie. 

Karim a commencé sa feuille de route par la rencontre de quelques jeunes au quartier mineur de la Maison d’Arrêt à Metz. Chacun écoutait avec grande attention son récit, de la prison à son travail de responsable. Les échanges ont été directs et simples : « pour s’en sortir, il faut accepter l’aide des autres et se fixer des objectifs » confie Karim. Un leitmotive souvent entendu dans les discours des professionnels éducateurs qui accompagnent ces jeunes. 

A Nancy, devant un auditoire florissant de 15 jeunes, 5 facilitateurs et une dizaine de salariés, Karim est venu toucher les cœurs en déroulant, non sans pudeur, son histoire familiale, son passé institutionnel et l’enfer carcéral. « Son histoire est percutante » résume Léa, accompagnatrice volontaire.  En effet, nous sommes tous sans voix et aucun jeune ne regarde son portable ou ne s’agite par ennui.  Les mots de Karim sont des mots qui sonnent et qui résonnent : colère, violence, délinquance, respect, émotions, bienveillance et pardon. « C’est vrai ce qu’il dit, il a raison » confirme un jeune dont le parcours est quelque peu similaire. 

Lire la suite

Le 19 et 20 juillet dernier, Sikou Niakaté est venu à la rencontre de jeunes accompagnés par Grandir Dignement, d’abord en quartier des mineurs à l’établissement pénitentiaire de Metz Queuleu puis sur le site de notre antenne à Nancy.  

Réalisateur autodidacte, Sikou Niakaté a réalisé, avec la volonté d’être libre, son premier film documentaire « Dans le noir, les hommes pleurent » où il interroge les injonctions sociétales liées à la masculinité. Il met notamment en lumière le rapport au corps et aux émotions chez les hommes issus des quartiers moins favorisés. Neuf jeunes des trois antennes de Grandir Dignement et 3 jeunes du quartier des mineurs de Metz ont vu son film, ainsi que les éducateurs et 7 volontaires facilitateurs qui ensemble accompagnent les jeunes.  

Après la projection du film, Sikou Niakaté a lancé le débat en permettant aux jeunes de se livrer sur leur rapport aux émotions : les larmes, la relation au corps, la relation aux autres, la relation amoureuse. À cet instant, dans cette bulle d’intimité, les interactions se sont enchainées. Beaucoup ont exprimé leurs ressentis, chacune et chacun a participé à sa manière. De façon spontanée, un jeune s’exclame : « Faut être courageux pour se mettre à nu comme ça et parler de soi, c’est pas toujours facile. ». Pour les jeunes en quartier des mineurs, le mot « masculinité » demeurait encore assez indéfinissable. Mais après quelques échanges, ils se sont accordés à dire qu’un homme aussi ressent des émotions et qu’il peut les exprimer sans craindre les regards. En mot de conclusion, Sikou Niakaté a confié que l’expression de ses émotions l’avait libéré.  

Lire la suite