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Liberté Surveillée à Madagascar

A Antananarivo, la Liberté Surveillée (LS) (prévue dans les textes depuis 1962 et adaptée au contexte actuel depuis la loi 2016-018,) permet à de nombreux Enfants en Conflit avec la Loi (ECL) de pouvoir éviter l’incarcération et de bénéficier d’un accompagnement d’un éducateur, de rester au sein du cercle familial, de suivre des formations professionnelle adaptées à chacun, et d’ainsi rentrer dans une logique éducative qui éloigne du monde judiciaire.

Face à la hausse continue de jeunes placés sous LS et à la réussite de ce projet-pilote dans la capitale, initié par le Ministère de la Justice, ce dernier va entrer dans sa phase d’extension, afin que d’autres ECL du territoire malgache puissent en bénéficier.

Financé par l’AFD et l’UNICEF, le projet d’extension de la  Liberté Surveillée  voit ainsi petit à petit le jour. Mais cette mesure est encore peu connue sur le reste du territoire, et n’est effective que dans la capitale. Afin de développer la LS, des missions exploratoires auront lieux dans 3 localités du pays : Toamasina, Antsirabe et Mahajanga.

Pour ce faire, il est prévu dans ces 3 villes de sensibiliser le grand public et les acteurs judiciaires à son existence et à son efficacité mais aussi de se questionner sur les différences locales et les freins éventuels à la mise en œuvre de la mesure sur place.

Des visites et des rencontres sont ainsi prévus avec des acteurs judiciaires, gouvernementaux et de la société civile, afin de prendre en compte leurs remarques et conseils, de les sensibiliser aux avantages de la mesure, mais aussi d’identifier des partenaires locaux aptes et prêts à s’engager à nos côtés dans l’extension de la Liberté Surveillée.
Il est alors important d’expliquer qu’elle implique  des obligations judiciaires et est donc bien sanctionnatrice.


A cette fin, l’Association Grandir Dignement et le Ministère de la Justice travaillent en étroite collaboration avec les acteurs locaux pour que la LS puisse être effective, mais le travail reste conséquent pour l’étendre à l’ensemble du territoire.


Cependant, bonne nouvelle : la 300èmemesure prononcée par le TPI d’Anosy, dans la capitale, approche à grands pas !
De bon augure pour la suite du projet, il faudra donc dépasser les difficultés et s’engager d’avantage afin que ce dispositif bénéficie à autant si ce n’est plus de jeunes sur le reste du territoire.