Le projet de protection et réinsertion des mineurs en détention (PREMID) s’achève sur de belles perspectives

Il y a près de deux ans, l’ambassade de France au Niger répondait à une demande du Ministère de la Justice nigérien en montant le projet PREMID à travers le Fonds de solidarité pour les projets innovants (FSPI). Après un an et demi de mise en œuvre, l’ONG Grandir Dignement en présente le bilan.

Le projet prévoyait deux principaux volets, l’un dirigé vers les acteurs de prise en charges des enfants en conflit avec la loi, l’autre en appui direct aux enfants détenus. Des sensibilisations et formations sur le traitement juridique spécifique des enfants et les mesures alternatives à la détention ont ainsi été réalisées pour tendre vers l’objectif de réduction du nombre d’enfants détenus. Dans le même temps, dans les régions de Niamey, Zinder, Maradi, Dosso et Tahoua, Grandir Dignement a accompagné près de 800 enfants sur le plan juridique et psychosocial. Présents à la fois dans les maisons d’arrêt à travers des actions de formation, d’animation et de suivi individualisé et en milieu ouvert avec des médiations familiales, des suivis d’ex-détenus et des interventions juridiques, les équipes de l’ONG ont eu à cœur de redonner espoir et sourire aux enfants pour leur offrir les meilleures chances de réinsertion possibles.

Jeudi 9 décembre après-midi, des représentants des Ministère de la justice, Ministère de la promotion de la femme et de la protection de l’enfant, Ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle et de plusieurs autres partenaires se sont ainsi réunis en présence de Luc Fabre, Conseiller de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade et de Grandir Dignement pour évaluer le projet.

Et le bilan est très encourageant : les enfants ainsi que les autorités pénitentiaires et judiciaires reconnaissent l’utilité du dispositif et espèrent le voir pérennisé. L’efficacité du projet lui-même offre de belles perspectives, puisque les objectifs ont été dépassés et des actions ont même été ajoutées sans extension du budget. Il y a bien eu quelques constats contrastés sur des activités ponctuelles dont les conclusions permettront d’améliorer le dispositif.

Le comité de pilotage s’est poursuivi par l’inauguration de l’exposition artistique « Enfants avant tout, un autre regard sur les enfants en conflit avec la loi » qui se tiendra du 9 au 16 décembre 2021 dans la bibliothèque du CCFN de Niamey et qui retrace les réalisations du projet. Des photographies, témoignages et réalisations d’enfants y sont présentés au public, avec un appel aux dons en vêtements et produits d’hygiène pour les enfants.

Un grand merci au Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’ambassade de France à Niamey !