Pendant que certains font de l’expression artistique à la Maison Centrale, d’autres sont dans la joie des sorties organisées…

Et oui, c’est avec joie, que nous avons pu avoir l’autorisation d’organiser de mini-week end pour les jeunes du centre de rééducation pénitentiaire!
La semaine dernière ce fut le premier week-end  (du vendredi ou samedi soir) avec les plus jeunes du centre. 
Au programme: randonnée avec pique-nique, feu de camp, visite de l’aéroport (et oui, la plupart des jeunes n’avaient jamais vu un avion de près) et sport!
Une surprise a comblé de joie les jeunes:
Le parc d’attraction situé à Ivato a offert l’entrée gratuite aux jeunes! De très beaux souvenirs pour tous ces petits qui, pour certains, n’avaient jamais vraiment quitté les bas quartier de Tananarive! 

Cela fait maintenant plusieurs semaines que nous avions le projet de réaliser une fresque murale sur les murs du quartier des mineurs de la Maison Centrale!
Grâce à Julien, jeune artiste, au CICR et bien entendu à la volonté toujours présente des jeunes…c’est chose faite!

La fresque a été réalisé sur deux grands murs. Les principaux paysages de Madagascar y sont représentés: les Hautes-Terres (Tana) la brousse et les côtes (la mer)!

Durant la réalisation de la fresque, les jeunes n’avaient pas le droit de jouer au ballon mais…ils ont accepté cela sans difficultés car la plupart ont été captivé par Julien! Au début, Julien a dessiné au crayon sur les murs puis les jeunes ont fait la peinture et ont rajouté des éléments comme les citations.

A noté, que la citation au dessus du panier de basket veut dire:
« La pauvreté n’est pas une fatalité »!

merci à tous!

Pour écrire sur une note un peu plus légère que le dernier article parut, voici quelques photos d’un grand jeux organisé à l’occasion du départ de Laura, Pauline et Gwen nos chers volontaires venus en nombre (une fois n’est pas coutume) renforcer l’équipe de Grandir Dignement entre Janvier et fin mars! Grâce à Laura et Pauline, nos éducateurs malgaches ont pu échanger sur les diverses pratiques éducatives, les jeunes ont pu bénéficier d’animations de qualité et la feuille individuelle de prise en charge a été réactualisé! Grâce à Gwen, qui, entre autre, est technicien agricole, une serre a été mise en place au centre de rééducation et nous avons pu avoir un véritable audit extérieur sur le projet agricole de la prison!! Merci! Pour en revenir aux animations:

Comme nous aimons à le répéter, ce n’est pas parce que tous ces jeunes vivent au sein d’un centre de rééducation pénitentiaire qu’ils n’ont pas le droit de jouer, de goûter au ambiance légère de kermesse, bataille d’eau et cie… C’est pourquoi, outre ses actions « d’urgence sociale », nous n’hésitons pas à organiser de grands jeux où tout le monde (responsables, animateurs, formateurs) participent…comme vous le verrez ci-dessous!

Merci à tous les volontaires!
 Nous les regretterons mais les temps sans « bénévole, stagiaires » sont des occasions pour Grandir Dignement de renforcer le fait que ce sont les salariés malgaches de l’association les « piliers » du travail éducatif et non les bénévoles, venus, pour un temps, apporter leur savoir-être/savoir-faire! 
Plaidoyer écrit  à l’occasion de la journée des Droits de l’Homme en 2011.

« Je tiens, en ce jour, à vous parler des jeunes que Grandir Dignement côtoie au quotidien. Nous entendons régulièrement parler de tous ces enfants  malmenés, enfants des rues, enfants exploités sexuellement ou encore enfants de familles éclatées…

Le drame, dans nos sociétés, c’est que quand ces enfants finissent dans des centres pénitentiaires ou en prisons, la société les réduit, je dirais même les condamne, au terme « enfants délinquants ». Je vous rassure, ce constat est présent que ce soit à Madagascar ou dans d’autres pays. Oubliant leurs souffrances passées, on les considère comme de la « mauvaise graine » mal éduquée et irrattrapable. Donc, en cette journée des Droits de l’Homme, je voudrais insister sur le fait que tous ces gosses sont avant tout des jeunes en souffrance, qui ont traversé de nombreuses épreuves et pour qui, justement, les Droits de l’Enfant ont rarement été respectés. La situation d’un jeune pris en charge au nom de la « protection de l’enfance » n’est pas très éloignée de celle de cet autre jeune finissant derrière les barreaux. Souvent, il s’agit d’un faux pas, d’une malchance ou d’un évènement de la vie pour que ce jeune dit « en danger » soit considéré par nos sociétés comme « dangereux ». Nous devons échapper à la tentation de mettre la faute sur le jeune et peut-être faut-il savoir remettre en cause nos systèmes de prévention afin de mieux comprendre pourquoi certains en viennent à la répression.
J’ai plusieurs enfants en tête dont je garderai bien sûr l’anonymat. Ce jeune garçon né en prison car sa mère était alors enceinte et incarcérée. Il y a vécu ses 6 premiers mois de vie. Et, à l’âge de 14 ans, il se retrouve de nouveau en prison pour vol. Libéré une première fois, il apprend que sa mère est décédée, et, devant subvenir aux besoins de ses 3 frères, il commet un nouveau délit et se retrouve incarcéré pour sa seconde fois à l’âge de 15 ans. Ou encore cet ado de 15 ans né à Sainte-Marie, dont les parents ont été empoisonnés, qui pour s’en sortir est venu travailler sur Tamatave puis Tana comme domestique. Bien sûr, il n’a jamais été payé et, le froid arrivant, ce jeune qui dormait à la rue, a volé une couverture et s’est donc retrouvé en prison. Et, des cas plus graves, comme ce jeune qui, maltraité depuis de nombreuses années par son père, en est venu à lui ôter la vie.
Sans enlever aux jeunes la responsabilité de leurs actes, nous devons réaffirmer que tous ces gosses sont avant tout des victimes. Le but étant non pas de rechercher « de qui vient la faute » mais plutôt d’avoir un regard bienveillant et espérant sur ces jeunes. »
Hélène et David MULLER

Voici quelques extraits de la dévaration conventive aux Droits de l’enfant!
Nous vous encourageons à lire l’intégralité (en tout cas la partie I) de ce texte dans la rubrique situé dans la colone à droite du site.
Convention relative aux droits de l’enfant.
Adoptée et ouverte à la signature, ratification et adhésion par l’Assemblée générale dans sa résolution 44/25 du 20 novembre 1989
Entrée en vigueur le 2 septembre 1990, conformément à l’article 49
Article 3
Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs , l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale.
Article 13
L’enfant a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen du choix de l’enfant.
Article 19
1. Les Etats parties prennent toutes les mesures législatives, administratives, sociales et éducatives appropriées pour protéger l’enfant contre toute forme de violence, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d’abandon ou de négligence, de mauvais traitements ou d’exploitation, y compris la violence sexuelle, pendant qu’il est sous la garde de ses parents ou de l’un d’eux, de son ou ses représentants légaux ou de toute autre personne à qui il est confié.
Article 20
Tout enfant qui est temporairement ou définitivement privé de son milieu familial, ou qui dans son propre intérêt ne peut être laissé dans ce milieu, a droit à une protection et une aide spéciales de l’Etat.
Article 24
Les Etats parties reconnaissent le droit de l’enfant de jouir du meilleur état de santé possible et de bénéficier de services médicaux et de rééducation. Ils s’efforcent de garantir qu’aucun enfant ne soit privé du droit d’avoir accès à ces services.
Article 27
Les Etats parties reconnaissent le droit de tout enfant à un niveau de vie suffisant pour permettre son développement physique, mental, spirituel, moral et social.
Article 28
Les Etats parties reconnaissent le droit de l’enfant à l’éducation, et en particulier, en vue d’assurer l’exercice de ce droit progressivement et sur la base de l’égalité des chances :
a) Ils rendent l’enseignement primaire obligatoire et gratuit pour tous ;
b) Ils encouragent l’organisation de différentes formes d’enseignement secondaire, tant général que professionnel, les rendent ouvertes et accessibles à tout enfant, et prennent des mesures appropriées, telles que l’instauration de la gratuité de l’enseignement et l’offre d’une aide financière en cas de besoin;
Article 29
Observation générale sur son application
1. Les Etats parties conviennent que l’éducation de l’enfant doit viser à :
a) Favoriser l’épanouissement de la personnalité de l’enfant et le développement de ses dons et de ses aptitudes mentales et physiques, dans toute la mesure de leurs potentialités;
b) Inculquer à l’enfant le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, et des principes consacrés dans la Charte des Nations Unies;
c) Inculquer à l’enfant le respect de ses parents, de son identité, de sa langue et de ses valeurs culturelles, ainsi que le respect des valeurs nationales du pays dans lequel il vit, du pays duquel il peut être originaire et des civilisations différentes de la sienne;
d) Préparer l’enfant à assumer les responsabilités de la vie dans une société libre, dans un esprit de compréhension, de paix, de tolérance, d’égalité entre les sexes et d’amitié entre tous les peuples et groupes ethniques, nationaux et religieux, et avec les personnes d’origine autochtone;
e) Inculquer à l’enfant le respect du milieu naturel.
Article 31
1. Les Etats parties reconnaissent à l’enfant le droit au repos et aux loisirs, de se livrer au jeu et à des activités récréatives propres à son âge et de participer librement à la vie culturelle et artistique.
2. Les Etats parties respectent et favorisent le droit de l’enfant de participer pleinement à la vie culturelle et artistique et encouragent l’organisation à son intention de moyens appropriés de loisirs et d’activités récréatives, artistiques et culturelles, dans des conditions d’égalité.
Article 34
Les Etats parties s’engagent à protéger l’enfant contre toutes les formes d’exploitation sexuelle et de violence sexuelle. A cette fin, les Etats prennent en particulier toutes les mesures appropriées sur les plans national, bilatéral et multilatéral pour empêcher :
a) Que des enfants ne soient incités ou contraints à se livrer à une activité sexuelle illégale;
b) Que des enfants ne soient exploités à des fins de prostitution ou autres pratiques sexuelles illégales;
c) Que des enfants ne soient exploités aux fins de la production de spectacles ou de matériel de caractère pornographique.
Article 37
Les Etats parties veillent à ce que :
a) Nul enfant ne soit soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Ni la peine capitale ni l’emprisonnement à vie sans possibilité de libération ne doivent être prononcés pour les infractions commises par des personnes âgées de moins de dix-huit ans;
b) Nul enfant ne soit privé de liberté de façon illégale ou arbitraire. L’arrestation, la détention ou l’emprisonnement d’un enfant doit être en conformité avec la loi, n’être qu’une mesure de dernier ressort, et être d’une durée aussi brève que possible;
c) Tout enfant privé de liberté soit traité avec humanité et avec le respect dû à la dignité de la personne humaine, et d’une manière tenant compte des besoins des personnes de son âge. En particulier, tout enfant privé de liberté sera séparé des adultes, à moins que l’on estime préférable de ne pas le faire dans l’intérêt supérieur de l’enfant, et il a le droit de rester en contact avec sa famille par la correspondance et par les visites, sauf circonstances exceptionnelles;
d) Les enfants privés de liberté aient le droit d’avoir rapidement accès à l’assistance juridique ou à toute autre assistance appropriée, ainsi que le droit de contester la légalité de leur privation de liberté devant un tribunal ou une autre autorité compétente, indépendante et impartiale, et à ce qu’une décision rapide soit prise en la matière.
Article 40
1. Les Etats parties reconnaissent à tout enfant suspecté, accusé ou convaincu d’infraction à la loi pénale le droit à un traitement qui soit de nature à favoriser son sens de la dignité et de la valeur personnelle, qui renforce son respect pour les droits de l’homme et les libertés fondamentales d’autrui, et qui tienne compte de son âge ainsi que de la nécessité de faciliter sa réintégration dans la société et de lui faire assumer un rôle constructif au sein de celle-ci.
2. A cette fin, et compte tenu des dispositions pertinentes des instruments internationaux, les Etats parties veillent en particulier :
Etre présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie;
Etre informé dans le plus court délai et directement des accusations portées contre lui, ou, le cas échéant, par l’intermédiaire de ses parents ou représentants légaux, et bénéficier d’une assistance juridique ou de toute autre assistance appropriée pour la préparation et la présentation de sa défense;
Que sa cause soit entendue sans retard par une autorité ou une instance judiciaire compétentes, indépendantes et impartiales, selon une procédure équitable aux termes de la loi, en présence de son conseil juridique ou autre et, à moins que cela ne soit jugé contraire à l’intérêt supérieur de l’enfant en raison notamment de son âge ou de sa situation, en présence de ses parents ou représentants légaux;
3. Les Etats parties s’efforcent de promouvoir l’adoption de lois, de procédures, la mise en place d’autorités et d’institutions spécialement conçues pour les enfants suspectés, accusés ou convaincus d’infraction à la loi pénale, et en particulier :
a) D’établir un âge minimum au-dessous duquel les enfants seront présumés n’avoir pas la capacité d’enfreindre la loi pénale;
b) De prendre des mesures, chaque fois que cela est possible et souhaitable, pour traiter ces enfants sans recourir à la procédure judiciaire, étant cependant entendu que les droits de l’homme et les garanties légales doivent être pleinement respectés.

Vous pouvez également consulter cette Déclaration des Droits de l’Homme dans son intégralité et de manière permanente sur la colone droite de notre site.

Adoptée par l´Assemblée générale dans sa résolution 217 A (III) du 10 décembre 1948

Préambule
Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde.
Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l’homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l’humanité et que l’avènement d’un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l’homme.
Considérant qu’il est essentiel que les droits de l’homme soient protégés par un régime de droit pour que l’homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l’oppression.
Considérant qu’il est essentiel d’encourager le développement de relations amicales entre nations.
Considérant que dans la Charte les peuples des Nations Unies ont proclamé à nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l’égalité des droits des hommes et des femmes, et qu’ils se sont déclarés résolus à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande.
Considérant que les Etats Membres se sont engagés à assurer, en coopération avec l’Organisation des Nations Unies, le respect universel et effectif des droits de l’homme et des libertés fondamentales.Considérant qu’une conception commune de ces droits et libertés est de la plus haute importance pour remplir pleinement cet engagement.
L’Assemblée Générale proclame la présente Déclaration Universelle des Droits de l’Homme comme l’idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l’esprit, s’efforcent, par l’enseignement et l’éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d’en assurer, par des mesures progressives d’ordre national et international, la reconnaissance et l’application universelles et effectives, tant parmi les populations des Etats Membres eux-mêmes que parmi celles des territoires placés sous leur juridiction.
Article premier
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
Article 2
1.Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.
2.De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.
Article 3
Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.

Article 26
1. Toute personne a droit à l’éducation. L’éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l’enseignement élémentaire et fondamental. L’enseignement élémentaire est obligatoire. L’enseignement technique et professionnel doit être généralisé ; l’accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite.

2. L’éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix.

3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants.

Comme vous le savez, dès octobre prochain il y aura au centre une deuxième filière de formation professionnelle: la spécialité agriculture.

Après avoir fait appel à un ami sourcier, et respecté la tradition malgache qui veut que l’on arrose le chantier avec du « toka gasy » (du rhum), nos deux artisans ce sont mis à la tache.
Aujourd’hui, après 3 jours de travail, il ont atteind environ 10m de profondeur.

Alors, très bientôt vous aurez un belle photo d’un puits tout neuf!!!!

La semaine dernière, nous avons eu la chance d’accueillir au sein du centre plusieurs races d’animaux contemporains et d’antans.
Alors, que s’est-il passé…..
Une visite du museum d’histoire naturelle ?…nenni
Un film fantastique que nous avons diffusé aux enfants ?…non plus
Ou encore, le zoo de Tana a-t-il donné des invitations gratuites aux jeunes du centre ???…cela aurait été trop beau.

Rien de tout cela ne s’est passé.
En fait, nous avons organisé un grand jeu où différentes équipes -représentées par des animaux sur le plateau de jeux- s’affrontaient pour devenir la grande et officiel protection rapprochée du Roi.
Les animaux en question étaient les mêmes que ceux d’un article précédent « Des nouveaux arrivants bien étrange ». Autant dire que l’angouement pour obtenir la première place etait proportionnel à la joie d’appartenir à l’équipe des « steakausores », ou à celle des « tigres »…

Ainsi, nos 7 équipes ont dû se mesurer à plusieurs épreuves:
– épreuve de force: tir à la corde, fort boyard et cie
– épreuve de l’intelligence: kim vu, quizz, énigmes…
– épreuve de rapidité: relais, jeux d’eau, course brouette etc…
– épreuve artistique: mimes, sketch ou dessinez c’est gagné.

Comme dans tous jeux, il y eût les gagnants et… ceux qui ne le sont pas ! Cependant, grâce à la distribution des prix (posters et bonbons), le jeu c’est fini dans l’euphorie total!

La joie des enfants remise à sa juste place, à fait notre joie !
Quant à nous ; cela nous fit du bien, parmis toutes nos réunions, de pouvoir faire un peu d’animations….. 😉

MERCI à vous tous, bienfaiteurs, amis de France et d’ailleurs car jamais nous n’aurions pu organiser ce camp sans vous.
Au nom des jeunes, de l’entraineur de foot, des animateurs et de nous, les responsables du projet… MERCI ! Car, à Madagascar, faire un camp, aller à 10h de route de chez soi, se baigner, participer à un tournoi nationale, vivre en groupe…. c’est rare et exceptionnel !
Et, pour ces jeunes, parfois retenus au centre depuis plusieurs mois, pour ces jeunes qui sont issus de milieux extrêmement pauvre et qui n’ont jamais vraiment eu de chance; ce fut un merveilleux cadeau que ces 10 jours!
Alors, soyez assuré de notre gratitude!
De là vous vivez, chers bienfaiteurs, prenez conscience que votre aide permet concrètement l’amélioration des conditions de vies de tous ces jeunes! Et, à ce jour notre prochain objectif reste:
la mise en place d’une filière agriculture. La mal-nutrition demeure et certains jeunes ne sont pas encore scolarisés. C’est pourquoi la mise en place de cette filière agri est plus que nécessaire…
Mais cela est un autre chapitre…

Les jeunes ont vraiment apprécié ce camp. Un des évènements les plus marquants pour eux fut, sans nulle doute, la mer!

Pour la première balade, nous sommes partis, David et moi, avec 4 jeunes. C’étaient ceux qui n’avaient pas un assez bon niveau au foot pour jouer. En fait, seuls 8 jeunes sont assez bon au foot pour participer au tournoi. Mais, afin d’offrir à tous les petits de – 13 ans la chance de faire un camp, nous avions décidé, d’un commun accord avec le Maitre de foot et la Direction, de prendre tout le monde.
Du coup, avec ceux qui ne jouaient pas beaucoup au foot, nous avons aménagé le programme. Ainsi, dès le deuxième jour, nous sommes partis vers la mer. Bien sûr, mais le souci: de quel côté est la mer….
Nous avons bien marché 0h40 mn sous un soleil ardent avant de nous rendre compte que nous allions dans la mauvaise direction. Les 4 garçons étaient crevés et surtout pas habitué à marcher autant. (En même temps, cela est compréhensible puisque leur seul horizon depuis quelques mois c’est les murs du centre…). Mais, nous avons persévéré et cela en a valu la peine!! Car, au bout d’une longue marche, nous sommes arrivés sur une grande avenue au bout de laquelle il y a avait la mer.

Les yeux ont pétillé d’étonnement, les bouches se sont ouvertes de surprise, la marche fut plus rapide et pour finir nous avons tous courut sur le sable. Arrivé au bord de mer, en 10 secondes, ils étaient tous à poil et ..dans l’eau!!!! Nous avons été impressionnés par leur confiance!! Bon, certes, il n y avait que quelques vaguelettes (mais eux avaient l’impression d’être dans des vagues de 4m!) et ils ne sont vraiment pas allés loin.

Nous sommes allés à notre tour dans l’eau et nous les avons pris un après un pour aller plus loin. Car seul un jeune savaient nager… Ah oui, petite anecdote: devinez où ce jeune avait appris à nager? Et bien, dans les ruisseaux crados de la basse ville de Tana….. hum hum.
Au retour, vu qu’il était déjà bien tard et que nous étions tous crevés, nous avons pris le pousse-pousse bicyclette.
En fait, c’est peut-être un éthique de blanc qui ne connait pas la misère, mais David et moi avons toujours refuser de prendre un pousse pousse. Cela nous a toujours choqué de se faire tirer par…un homme. Mais, à Tamatave, il y a une grosse différence: ce sont des pousse-pousse bicyclette…. Ce fut une chouette expérience pour nos garçons!!!
Je ne vous dis pas leur fierté lorsque nous sommes retournés sur le lieu du camp. Du mal-être de ne pas être bon au foot, ils sont passés pour des aventuriers et des privilégiés qui avaient affrontés la mer!!!

La deuxième balade fut plus fatigante car ce fut avec 30 jeunes. Certes, d’autres adultes nous ont accompagnés mais ces derniers n’étaient pas à l’aise dans l’eau. Donc, après une longue marche toujours aussi fatigante , tous les jeunes ont une fois de plus couru jusqu’à la mer… Les adultes n’étaient pas très à l’aise et nous avons donc fait les maitres-nageurs. David, un animateur et moi dans l’eau en formant un « rectangle de baignade » (ah ah!! vive le BAFA) et les autres sur le sable!
Bon les deux choses un peu compliqué:

  • Il y a des requins dans la baie de Tamatave (merci le guide du routard). Du coup, j’étais un peu parano et je me retournais toute les 20 secondes histoire de voir si il y avait pas un aileron qui dépassait de l’eau!!
  • Les gens du coin ont du croire que nous étions VRAIMENT des secouristes. Car, très vitre, une multitude de mômes ont envahi NOTRE « rectangle de baignade ». Et, lorsqu’on félicitais un des nôtres car il savait plus ou moins nager; d’autres mômes venaient nous dire « eh! Regardes, schai nager! »

Enfin, la troisième balade fut le dernier jour! La journée de fête:
marche à pied, baignade, jeux sur la plage, repas, jeux, baignade et pousse-pousse bicyclette.

Bon là encore, je ne peux m’empêcher de vous conter deux/trois trucs:

  • A savoir: si vous faites des jeux sur une plage de Madagascar, vous risquez de vous retrouver avec tout les gens autour qui vont venir regarder ce que vous faites voir même y participer!! En gros, moi, petit animatrice, j’ai voulu faire des relais, des concours de lutte ou encore des concours de château de sable. Mais très vite, il y a eu une bonne centaine de malgaches qui sont venus « voir »! Remarquez, ceci est une bonne expérience pour dépasser sa timidité…quoique, c’est quitte ou double ;)!
  • Enfin, ce n’est pas facile de trouver assez de pousse-pousse en même temps et au même pris pour… 40 jeunes!!!

Enfin, bref,ce fut un très beau camp que ces 10 jours à Tamatave!
Les rires des jeunes résonnent encore dans nos têtes et les photos sont en bonne position dans notre bureau/salle de jeux! (des fois nous avons un bureau officielle, des fois celui-ci se transforme en salle de jeux..)