Depuis le début de l’année 2014, en parallèle au lancement des formations professionnelles, Grandir Dignement a permis la scolarisation des jeunes incarcérés.

Chaque semaine les jeunes reçoivent  divers cours dispensés par nos éducateurs ou par des intervenants exterieurs..
Ils ont été organisés par classes de niveaux et peuvent ainsi avoir accès à des programmes adaptés.

10408862_10152461757113150_2885152398796274472_n

Les cours donnés sont : alphabétisation, cours de malgache,  mathématiques et apprentissage des langues étrangères : français et anglais
Pour certains jeunes devant passer un diplôme à l’issue de leur peine, un suivi scolaire a été mis en place afin de préparer au mieux cet examen et d’en assurer la réussite.

10492292_10152461759908150_548497239314004663_n

Il est primordial pour Grandir Dignement que les jeunes aient accès à l’éducation afin de pouvoir continuer leur cursus scolaire sans difficulté après leur incarcération.
Grandir Dignement accorde une place toute particulière à l’éducation des jeunes incarcérés car  l’accès au savoir demeure pour pour eux la meilleure voie vers une réinsertion sociale et professionnelle réussie.

 

Grandir Dignement vous invite le 27 septembre 2014 la 2ème soirée de solidarité avec la jeunesse malgache !

Cette soirée se déroulera à Grosbliederstroff en Moselle.

Des volontaires tout juste revenu de missions, apporteront leurs témoignages sur la situation des enfants incarcérés à Madagascar et sur le travail de Grandir Dignement.

Puis nous partagerons ensemble un grand buffet, avant de swinguer en kilt avec le groupe de rock celtique, les SLINKY BOYS !
Le prix de l’entrée et du repas ainsi que tous les fonds récoltés lors de la soirée seront reversés à Grandir Dignement.

Les places sont limitées, inscrivez-vous vite :

Jean-Marie Muller : 06.12.26.40.67  ou J.J Hauck : 06.11.75.47.17 ou via  info@grandirdignement.org 

 

Affiche-GD-Slinky-Boy-01092

 

 

Le jeudi 12 décembre dernier, Hélène et David Muller, fondateurs de l’association Grandir Dignement ont reçu du ministre délégué aux Affaires européennes et de la présidente de la CNCDH, le prix des droits de l’homme de la République française.
Ce prix, décerné par la commission nationale consultative des droits de l’Homme, récompense des actions et des projets de terrain portant sur la promotion et la protection des droits de l’Homme. Le réseau diplomatique français est associé à l’organisation de ce prix en recueillant et en identifiant les candidatures partout dans le monde.

Comment ?

C’est l’ambassade de France à Madagascar qui a proposé à Grandir Dignement de déposer leur candidature. Pour David, « C’est une fierté pour l’équipe. Et ce prix nous permettra d’être reconnu dans notre mission ». Hélène a hésité à déposer cette candidature, « trouvant cela un peu prétentieux » comme démarche. Mais en la réalisant, elle a pris conscience que cela dépassait maintenant le projet éducatif pour devenir un projet pour les droits humains.

prix_2013

 

« Ce prix est le vôtre et ne fait en définitive que rendre un légitime hommage à votre courage et à votre abnégation. » a exprimé le ministre Thierry Repentin. Dans son discours, il a rappelé aussi l’engagement de la nation française dans la recherche des droits de l’homme en France comme dans le reste du monde. Il a conclu ainsi : « Ces situations qui font la Une ces derniers jours nous rappellent, […], que la protection des droits de tous est encore loin, très loin d’être une réalité. Et ce sont grâce à des actions et à des engagements tels que les vôtres, que nous pouvons chaque jour avoir l’impression de voir progresser les droits et la liberté. Merci pour ce que vous faites. Et vous savez pouvoir compter sur le plein engagement de la République française à vos côtés ! Je terminerai par un second hommage à Nelson Mandela qui disait, le jour de son investiture, qu’« en faisant scintiller notre lumière, nous permettons aux autres d’en faire autant »… Alors merci pour ces lumières que vous faites scintiller dans le monde… vous êtes des exemples pour l’ensemble d’entre nous ! »

 

 

 

 

 

Grandir Dignement est désormais composé d’une équipe de 15 personnes…
Il y a les « anciens » : la responsable du programme (Hélène Muller), le coordinateur technique et logistique (David Muller), la responsable de projet à la Maison centrale Antanimora (Meuline Hoarau), les éducateurs (Toky, Tafita, Nahli, Yves, Zo et Olivier), les formateurs (Zina et Fetra) et le magasinier (Eric)…

Lire la suite

En Juin dernier, nous avons rencontré Fabien, une jeune infirmier! Fabien, d’origine française, travaille à la Réunion depuis quelques temps et est missionnaire pour le compte de l’association AMM, Alliances et Missions Médicales. Nous avons pu échanger avec lui et il s’est rendu avec nous à la Maison Centrale. Suite à quoi, une journée de formation aux premiers secours a été organisée ! Lire la suite

Gaëlle, volontaire VIDES, en collaboration avec les éducateurs locaux, met en oeuvre au sein des deux établissements pénitentiaires des ateliers d’expression artistique : cirque, chant, théâtre ou encore SLAM.

En voici quelques extraits… Lire la suite

Dès le début du programme mis en oeuvre par Grandir Dignement, la grande difficulté fut le manque d’espace. Les conséquences étaient nombreuses dont l’impossibilité de mettre en oeuvre des formations professionnelles.
Après quelques semaines de silence, peut-être seriez vous impatients de connaître les dernières « vaovaos » de Grandir Dignement. 
Voici donc quelques « moments clés » du mois passé:
Rentrée scolaire:
En octobre, les jeunes du centre de rééducation ont repris, comme tous ceux qui ont la chance de pouvoir être scolarisés , le chemin de l’école: Agriculture, maçonnerie, fabrication de savon et enseignement général. 



Animations/ateliers éducatifs:
Cette année, nous accueillons un nouveau volontaire VIDES (volontariat salésien): Rémy. Jeune, grand, sportif et avec un bon contact avec les jeunes, Rémy s’est vite intégré dans l’équipe de Grandir Dignement en privilégiant la mise en place d’animations! Le foot est son domaine de prédilection mais bien sûr, Rémy, avec l’équipe locale, propose aussi de nombreux petits jeux et autres sports.


Début du chantier extension à la MCA:
A la Maison Centrale Antanimora, les actions ne sont pas en restes. 
Ce moi-ci, outre le démarrage du volet médical que l’ONG des Villlages et des Hommes met en oeuvre via Grandir Dignement, nous avons démarré le chantier extension.
Cette extension comprendra: un atelier professionnel, une cantine et une salle de stockage. Nous remercions le CICR , l’association Betsaida et l’Ambassade de France pour son soutien dans ce projet qui est plus que nécessaire.

Enfin, cette année, Grandir Dignement souhaite franchir une nouvelle étape dans l’accompagnement des jeunes en détention ou en centres pénitentiaires:
Depuis le début de nos actions, la motivation de permettre aux jeunes d’être respectés dans leur dignité et dans leurs Droits Humains étaient notre motivation profonde. Cette motivation reste et demeure la base de notre travail. Cependant, grâce aux collaborations diverses et aux actions mise en oeuvre, les besoins élémentaires des jeunes sont en voient d’être respectés. A ce jour, Grandir Dignement souhaite évoluer vers un projet réellement éducatif: Permettre à ces jeunes d’être accompagnés et réinsérés afin d’éviter les récidives et l’échec. Cela est un travail de longue haleine et plus difficilement mesurable. Cependant, ce mois-ci Grandir Dignement a mis en oeuvre 3 actions en ce sens:
– Accompagnement des jeunes au tribunal: Les éducateurs accompagnent désormais tous les jeunes de la Maison Centrale pour leurs audiences, effectuent des entretiens éducatifs et des visites à domicile si nécessaire. L’accompagnement au tribunal pour les jeunes du centre de rééducation ne devrait plus tarder non plus.

– Commissions d’accueil et fiches individuelles de réinsertion. Ces fiches sont désormais à jour et fonctionnelles dans les deux centres pénitentiaires où  nous intervenons.

– Deux assistantes sociales en formation ont rejoint l’équipe. Leur stage s’effectue deux jours par semaine jusqu’en juin 2013. Outre, le suivi individuel, leur rôle sera d’identifier quels types de structures pourraient accompagner les jeunes en besoin d’orientation post-carcérale. Leurs connaissances en accompagnement psycho-sociale sera aussi une force dans l’amélioration du suivi des jeunes.
Grandir Dignement est donc en route…afin de mettre en oeuvre un suivi éducatif, un accompagnement au tribunal et une orientation post-carcérale de qualité en faveur de tous ces jeunes.

« Honorables invités, Bonjour,


Nous, représentants des enfants, qui avons participé au Symposium pour la Protection de l’Enfant a Ivato les 26 et 27 Septembre, nous avons considérablement apprécié les opportunités qui nous ont été offertes pour exprimer  nos besoins et surtout porter au grand jour l’impact du contexte de crise sur nos vies quotidiennes et celles de nos familles.

Les présentations ont souligné les réalisations importantes des différents acteurs dans la mise en œuvre de nos droits.

Cependant, ce symposium a révélé les difficultés rencontrées par les différents acteurs. 
Ces difficultés  reflètent nos vies pleines de misère.


Au quotidien : il y’a davantage d’enfants qui sont obligés de travailler pour se nourrir, et pour nourrir leurs frères et sœurs. Il y a encore beaucoup d’enfants qui ne vont pas à l’école. Malheureusement il y’a un grand nombre d’entre nous qui sont maltraités.

Nous les enfants, nous avons besoin d’affection et d’amour de la part de nos parents, de nos familles  et de notre entourage. Mais ce n’est pas la réalité.

La communauté ferme les yeux et reste silencieuse face à la violence que nous subissons même au sein de nos familles,  même des écoles.

Certains parmi nous tombent malades et n’arrivent pas à se faire soigner.  Parce que nos familles n’ont pas les moyens de payer les soins médicaux.

A cause de tout ceci, beaucoup d’entre nous sont tombés dans la délinquance : ils volent malgré eux pour subvenir à leurs besoins, quelquefois  poussé  par la famille.


Nous les représentants des enfants, nous n’acceptons plus cette situation, c’est injuste ! Nous voulons être heureux ! 

Nous vous demandons de donner priorités à notre situation :

Nous ne voulons plus travailler, nous ne voulons plus vivre dans les rues, nous ne voulons plus être tabassés, nous ne voulons plus être violentés, nous ne voulons pas aller en prison, nous ne voulons plus être abandonnés !

Nous voulons vivre heureux avec nos familles.

 Nous voulons aller à l’école. Nous voulons être soignés. Nous voulons  jouer et grandir dignement.

Ecoutez notre voix et prenez action. Merci d’avance de prendre en considération nos demandes. »