Mercredi 24 juin dernier, Grandir Dignement a mené sa première intervention en milieu pénitentiaire, auprès des mineurs incarcérés de la maison d’arrêt Metz-Queuleu. Lire la suite

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EXPOSITION – Des mineurs incarcérés au service de l’art (L’Express de Madagascar – 17 avril 2015)

Retrouvez l’article en ligne sur le site de l’Express de Madagascar
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Bonjour à tous,
Grandir Dignement recherche un(e) bénévole pour un poste d’éducateur/animateur au centre de rééducation de Joffreville à Madagascar.
Ci-dessous, la fiche de poste.
Ce serait super si vous pouviez la faire passer dans vos réseaux ou auprès de toutes personnes susceptible d’être intéressées.
Merci!

Du 26 au 30 janvier dernier Grandir Dignement a eu la chance de participer au Congrès Mondial de la Justice Juvénile organisé par l’association Terre des Hommes à Genève.

« Pour la première fois, des représentants étatiques et la société civile vont se réunir pour discuter ensemble du futur de la justice juvénile. Durant cinq jours, les quelque 800 participants auront l’opportunité d’écouter une centaine d’intervenants répartis dans 32 ateliers et de partager les bonnes pratiques.

Le Congrès mondial sur la justice juvénile est organisé conjointement par le Gouvernement Suisse et l’ONG d’aide à l’enfance, Terre des hommes. »

Durant la semaine, Grandir Dignement a pu participer à un atelier :

« La sensibilisation de l’opinion publique aux principes et pratiques de la justice juvénile.
Comment convaincre de la nécessité des méthodes éducatives et non-privatives de liberté, en vue de la réinsertion des enfants dans l’intérêt de la communauté ? »

Lors de cette intervention, Grandir Dignement a pu présenter ses actions aux cotés de Mme Laurette Lalaharinivo, (responsable des reformes législative-Madagascar), ainsi que le travail mené conjointement avec le gouvernement malgache afin de créer des mesures alternatives à la détention des mineurs.

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Samedi 14 mars dernier, lors du concert du groupe DANAKIL, parrain de l’association, nous avons présenté un stand d’information et de vente accompagné de quelques photos des jeunes .
Merci au groupe et au public pour leur soutien.
Nous avons passé une belle soirée avec des échanges très intéressants.
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Grandir Dignement remercie vivement les DANAKIL pour leur soutien et la confiance qu’ils nous accordent.

A bientôt sur les routes!

Le printemps des prisons est un évènement organisé par l’association GENEPI Montpellier :

Ciné-débat, Balade Carcérale, Expo-photos et Concerts sont les temps de rencontres et d’échanges proposés par les bénévoles du Genepi.
Plus que d’asséner des vérités toute faites, l’objectif de ce festival reste de susciter la réflexion sur le système pénitentiaire.

Nous avons, à l’occasion de la soirée du 13 mars dernier, pu présenter une exposition photos des jeunes de Diego-Suarez.

Ces photos avaient été réalisé lors d’un atelier en mars 2014, elles ont été prises par les jeunes aux-même.

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Grandir Dignement remercie chaleureusement les équipes du GENEPI ainsi que toutes les personnes présentes lors de cette évènement.

NeseNotre nouvelle recrue Nese Govce, parle de nous dans l’émission les  » échappées sonores »!

Elle y résume l’ensemble de nos actions: https://www.youtube.com/watch?v=sX-7-dZ5T7U&feature=youtu.be

Nese, qui suit une formation en psychologie et a mené de nombreuses activités en prison avec l’association du Génépi qui intervient en France auprès des personnes incarcérées.

Elle travaille également à nos côtés en tant que bénévole, et se charge de développer la recherche de financement dans la région Nord Pas de Calais, tout en développant des actions de communication et de sensibilisation.

Un grand merci à elle pour son engagement envers les mineurs incarcérés!

Amélie Sevenier, employée Air France s’est mobilisée pour présenter le projet de Grandir Dignement au sein de la Fondation Air France.

Grace à son investissement, nous avons obtenu un financement de la fondation, nous permettant de mener des travaux de réhabilitation au sein du quartier mineur de Diego Suarez.

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Amélie a accepté de répondre à nos questions:

 – Peux tu en quelques lignes, te présenter?
Alors, me présenter en quelques lignes… j’ai 34 ans, après des  études de Langues Etrangéres Appliquées à l’université d’Avignon et 6 mois d’échange Erasmus j’ai intégré Air France à l’escale de Washington Dulles aux USA pendant 18 mois, l’aventure américaine terminée j’ai décroché un petit contrat Air France à l’escale de Grenoble, le milieu anglo saxon me manquait et j’ai donc opté pour une aventure londonienne en 2004 jusqu’en 2008 toujours au sein d’Air France.
En 2008 grâce à une mobilité européenne j’ai pu intégrer Air France Paris au service bagage dans un premier temps et depuis le mois de juin 2014  je suis à la vente à Roissy Charles de Gaulle.
 
– Comment as tu découvert Grandir Dignement?
J’ai découvert Grandir Dignement grâce à des amis en mission à Madagascar dont Aurélien Lorton qui était responsable de projet agricole et de recherche de fonds au sein de l’association Grandir Dignement.
De plus cela m’a permis de m’interesser à l’association dont le but est d’améliorer les conditions de vie en détention des enfants tout  en respectant  leur dignité et leur humanité.
En prenant connaissance du projet et en étant en contact avec Aurélien mais aussi Gregory Cron KOTZAMANIDIS et encore Hélène Muller, j’ai pu me familiariser avec l’association, ses objectifs et j’ai pu partager le projet de l’association auprès de la Fondation Air France.
 
– Quels types de projets soutient la Fondation Air France?
 La fondation Air France a pour engagement l’enfance et a pour vocation de soutenir des projets en faveur des enfants et des jeunes malades, handicapés ou en grande difficulté, en France et dans les pays où Air France est présent. Les projets que la Fondation soutient portent sur deux grands domaines d´activités : l’éducation et la formation.
Par ailleurs la Fondation est attentive aux projets présentés par le personnel d’Air France c’est pourquoi je me suis investie pleinement.
 
– Qu’est ce qui t’as motivé à t’engager auprès des enfants en détention?
J’ai été très touchée d’apprendre qu’à Madagascar on peut aller en prison pour un vol de fruits et légumes, c’est pourquoi m’investir dans ce projet a été un réel plaisir.
 
– Pourquoi soutenir cette association? Quels aspects du travail de Grandir Dignement apprécies tu?
  Ce que j’apprécie au sein de Grandir Dignement c’est de tout metttre en oeuvre pour contribuer au bien être des enfants détenus mais encore de participer à leur alphabétisation, de les impliquer dans une vie artistique et de leur apprendre des métiers.
 
– Est ce que tu penses un jour avoir l’occasion de venir visiter ces jeunes?
Découvrir Madagascar fait parti de mes plans futurs et dès que je plannifierais ce voyage et ça me ferait  plaisir de rendre visite à ces jeunes.
 
–  Comment envisages tu l’avenir de ces jeunes après la réhabilitation de leurs centres?

Je pense que le passage des jeunes par le centre peut leur servir d’expérience, en effet si ça peut leur permettre de recevoir une éducation, d’acquérir certaines valeurs, d’apprendre à cultiver la terre ou encore à fabriquer de la vannerie, cette expérience peut s’avérer bénéfique.
 
Grandir Dignement remercie vivement Amélie, ainsi que la Fondation Air France pour son soutien et sa confiance.

 Congrès Mondial de la Justice Juvénile à Genève du 26 au 30 janvier 2015

QUESTIONNAIRE SUR LA COOPÉRATION ENTRE LE MINISTÈRE DE LA JUSTICE DE MADAGASCAR ET L’ASSOCIATION GRANDIR DIGNEMENT

DRL

 

 

 

 

 

 

 

  • I. Pouvez-vous vous présenter a nos lecteurs en leur expliquant vos fonctions au sein du Ministère de la Justice à Madagascar ? 

    Mon nom est LALAHARINIVO Laurette, je suis Magistrat et actuellement, j’exerce la fonction de Directrice des Reformes Législatives au sein du Ministère de la Justice, fonction qui m’a été confiée depuis maintenant 14 ans. Aussi vu ce temps passé à la tête de cette Direction, j’ai rencontré depuis beaucoup de difficulté dans l’exécution de mon travail consistant à élaborer et à faire adopter les différentes lois concernant le fonctionnement de la Justice ainsi que les textes ayant trait au droit, mais également des satisfactions face aux réussites dans l’élaboration et l’adoption desdites lois. 

    Il faut également préciser que le travail au sein de la DRL, formée par une équipe de Magistrats et de personnel très soudée, consiste surtout à mettre la législation nationale en conformité avec les instruments internationaux ratifiés par Madagascar, dont notamment les droits des enfants. En effet, la DRL est la Direction chargée de tout ce qui a trait aux droits des enfants au sein du Ministère de la Justice et est ainsi chargée du secrétariat technique de la Commission de Réforme des Droits des Enfants (CRDE), commission multidisciplinaire chargée d’examiner les reformes relatives aux droits des enfants, composée de représentants des Ministères concernes ainsi que de la Société civile et des Partenaires techniques et financiers.

  • II. Comment avez-vous connu Grandir Dignement ?L’Association « Grandir Dignement » est une association qui a depuis 2009 œuvré auprès des enfants en conflit avec la loi en détention à Madagascar, pour faire respecter les droits des enfants même s’ils sont privés de liberté, et de ce fait, Grandir Dignement a déjà travaillé avec le Ministère de la Justice dans le cadre de l’Administration pénitentiaire en vue de leur réinsertion sociale. Et c’est ainsi que la Direction des Reformes Législatives a été mise en contact avec l’association, étant donné que la cohérence doit être de mise dans la mise en place d’un cadre juridique adéquat.

    La DRL travaille également étroitement avec l’association dans la mise en œuvre du dispositif de liberté surveillée, mesure prévue dans le texte régissant les enfants en conflit avec la loi en vigueur

  • III. En quoi consiste votre collaboration ?Comme précisé précédemment, nous travaillons étroitement avec l’association « Grandir Dignement » dans la mise en place de mesures alternatives à la détention, et notamment dans la mise en œuvre de la mesure de liberté surveillée. L’Association fournit les éducateurs spécialisés, avec l’appui de l’Union Européenne, lesquels éducateurs sont sous la supervision des juges des enfants, à qui ils doivent rendre compte de l’évolution de la situation de l’Enfants en Conflit avec la Loi (ECL). Actuellement des rencontres de sensibilisation sont organisées avec les acteurs tels que les Avocats, les Officiers de Police Judiciaire, mais également auprès du public ; il en est ainsi des activités organisées lors de la célébration de l’anniversaire de la Convention relative aux Droits de l’Enfant consistant à la présence des juges et des éducateurs a des portes ouvertes au public et a des expositions relatives aux activités réalisées au bénéfice des ECL.
  • IV. Que pensez-vous du travail mené par Grandir Dignement à Madagascar ?Jusqu’à maintenant, je pense que Grandir Dignement fait un bon travail et même un travail formidable a Madagascar pour garantir aux enfants entrant dans le système judiciaire, et également pour la mise en œuvre de la mesure de liberté surveillée qui a été prévue par le texte régissant les ECL datant de 1962 mais jamais appliquée depuis, mais qui , avec le partenariat qui existe entre le Ministère de la Justice et l’Association peut être appliquée, même si ce n’est qu’a titre expérimental au niveau de la Juridiction de la capitale.
  • V. Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste les dispositifs de liberté surveillée pour les enfants en conflit avec la loi ?La mesure de liberté surveillée est une mesure alternative à la détention pour les Enfants en conflit avec la loi. Ce système s’applique pour les enfants ayant commis des délits mineurs (vol, bagarre, escroquerie…). Ces enfants bénéficiaires sont ainsi soumis à des contrôles réguliers par des éducateurs spécialisés, et par une rencontre hebdomadaire avec ces derniers, suivi d’un rapport qui sera remis au juge des enfants responsable du dossier.

    Cette mesure ne peut être décidée par le juge que si l’enfant et les parents sont d’accord pour l’appliquer. A cet effet, l’enfant et la famille sont convoques chaque mois par le juge afin de suivre l’évolution de sa situation.

  • VI. Pensez-vous qu’il soit possible prochainement d’élargir ce dispositif de liberté surveillée sur l’ensemble du territoire ? Si oui, quels seront les étapes de la mise en place pour y parvenir ?C’est peut-être trop ambitieux de dire qu’il nous sera possible prochainement de l’étendre sur tout le territoire mais l’effort à fournir ensemble c’est d’arriver à la mettre en œuvre petit à petit au niveau des grandes juridictions et peut-être plus tard sur tout le territoire. Car il ne faut pas oublier que si cette mesure n’a pas pu être appliquée depuis c’est par manque de moyens, moyens humains d’abord car le texte prévoit que les délégués devant assurer le suivi sont des bénévoles, ensuite moyens financiers car actuellement les éducateurs spécialisés sont payes par l’Association, dont le projet ne peut pas trop s’étendre, or on aurait besoin de plus d’éducateurs que le Ministère de la Justice ne peut encore prendre en charge actuellement.
  • VII. Quelles autres peines alternatives existent pour les ECL à Madagascar ?Il y a notamment les amendes qui sont prévues par le Code pénal, les admonestations envers les enfants irresponsables pénalement, et prochainement après l’adoption de la nouvelle loi devant inclure le travail d’intérêt général, ce dernier devrait figurer parmi les peines alternatives à appliquer en faveur des ECL.

    VIII. Suite à l’état des lieux mené par GD qui vous sera remis, il a été constaté qu’il n’y avait pas de séparation entre les ECL et les majeurs dans certains centres pénitentiaires. Est-il envisageable de mettre en place des centres éducatifs qui regrouperaient les mineurs incarcérés dans certaines régions ?

    Ce serait vraiment l’idéal, mais il faut se rendre à l’évidence que le Ministère de la Justice n’a pas le budget nécessaire pour y parvenir. Aussi, on sollicite vraiment nos partenaires à nous appuyer dans ce sens. Par ailleurs, nos efforts actuellement vont dans le sens de pouvoir vraiment séparer les quartiers des enfants de ceux des majeurs au niveau de tous les établissements pénitentiaires.

    De toutes les façons, nous remercions vivement l’Association « Grandir Dignement » pour toutes les actions entreprises en faveur des enfants en conflit avec la loi à Madagascar. Nous souhaitons vraiment la pérennité desdites actions.

 

Pour plus d’information concernant la direction des réformes législatives: http://www.justice.gov.mg/?page_id=388