Entre le 13 et le 23 mars 2023, se sont tenues 5 réunions qui ont mobilisé les acteurs de la justice juvénile et de la protection de l’enfance des régions de Niamey, Zinder, Maradi, Dosso et Tahoua. L’objectif de ces échanges s’inscrit dans la volonté de s’engager concrètement dans la mise en place du dispositif global de prise en charge des enfants en conflit avec la loi (ECL).

Ont été invités à participer tous les acteurs de la chaîne pénale ainsi que les acteurs communautaires : le Ministère et ses représentants par départements, les directions régionales et départementales de la protection de l’enfance, les procureurs et juges des mineurs, les avocats et défenseurs commis d’office, les brigades des mineurs, les présidents des comités de protection de l’enfant, les leaders communautaires, les régisseurs des maisons d’arrêt, les travailleurs sociaux…

Au total c’est une trentaine de personne dans chacun des départements qui ont pris le temps de se réunir lors d’une journée autour de la protection de l’enfance, une première au Niger !  

Cet évènement de sensibilisation et de mobilisation des acteurs en lien avec les enfants en conflit avec la loi a particulièrement été axé sur le développement des mesures et peines alternatives à la détention (MPAD). Les invités ont pu débattre sur les différentes MPAD, leurs mises en place et lesquelles sont les plus adaptées en vue de limiter la récidive. Un temps important a aussi été dédié à la place de la communauté dans la prévention des délits et la réinsertion des ECL. 

Des conversations constructives qui ont permis, grâce aux différents partages d’expériences concrètes, de faire un plaidoyer à grande échelle pour le droit de l’enfant. 

Une réinsertion durable des enfants détenus est la finalité vers laquelle un système de justice efficient doit aspirer. Faciliter la réinsertion d’un ECL permettra de prévenir les risques de délit et de sortir les ECL d’un schéma destructeur pouvant conduire à la récidive. C’est la raison pour laquelle il est primordial pour l’enfant et pour la société que toute la communauté, ainsi que les acteurs de la chaine pénale, s’impliquent pour une réinsertion durable et réussie des enfants en conflit avec la loi. L’enfant d’aujourd’hui est appelé à être l’adulte de demain. 

Nous remercions bien évidemment toutes les personnes qui ont participé à cette journée nécessaire pour faire front commun pour le respect de leurs droits fondamentaux des enfants, le Ministère de la Justice et le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection l’Enfant pour leurs implications essentielles ainsi que l’UNICEF, partenaire de Grandir Dignement. 

Date Prise de poste en mai 2023

Poste : Responsable Programme Siège

Statut : CDI

Lieu de travail principal : Strasbourg

Sous la responsabilité hiérarchique directe de : Directeur adjoint

Basé à Strasbourg, le siège de Grandir Dignement supervise globalement les actions et le développement des trois délégations dans le sens du projet associatif. Sur l’aspect programmatique, partenarial et financier, la direction s’assure du bon fonctionnement général et en cohérence avec les engagements auprès des PTF. Le siège est aussi l’interface entre les équipes opérationnelles et le Conseil d’administration de l’association.

Composition du siège de Grandir Dignement :

  • Directrice/Directeur adjoint
  • DAF
  • Chargée de projet
  • Stagiaire assistant de coordination

Au sein de l’équipe du Siège, le/la Responsable programme aura les responsabilités suivantes :

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Au début de cette année 2023 une jeune fille de 16 ans, alors arrivée 8 mois auparavant en détention au quartier mineur de Niamey, a donné naissance à un garçon en très bonne santé.  

Au Niger, les frais médicaux sont à la charge des patients.
La jeune fille et sa famille ne disposant pas des ressources nécessaires pour prendre en charge les dépenses, elle ne pouvait donc pas tout régler. Face à cette situation, l’équipe terrain de GD a réussi à mobiliser les acteurs communautaires pour aider cette enfant.

C’est en effet la maison d’arrêt de Niamey et la maternité qui ont pris en charge la majeur partie des frais liés au séjour à l’hôpital ainsi que les soins médicaux de la nouvelle maman et de son enfant. Nous remercions la Fondation Wavestone, qui a accepté de fournir un appui financier, ce qui a permis de prendre en charge le nécessaire pour le nouveau né (couches, vêtements, pommades, couvertures…), ainsi que les médicaments de la mère. 

L’équipe de Grandir Dignement transmet toutes nos félicitations à la maman et est fière de pouvoir compter non seulement sur ses partenaires, mais aussi sur la communauté qui n’hésite pas à s’impliquer pour venir en aide aux enfants en conflit avec la loi !

Un beau projet a été créé entre les jeunes détenus de la Maison Centrale d’Antanimora (MCA) et les jeunes accueillis à l’accueil de jour « Av’nir » du Service d’Insertion en Milieu Ouvert (SIMO) :

Quand certains plantent, arrosent et récoltent les fraises dans l’espace de culture hors-sol de la MCA,
d’autres les lavent, les équeutent et les transforment en confiture lors de l’atelier cuisine de l’espace Av’nir.

Grâce à cette collaboration, tous peuvent profiter de bons goûters ! 🍓

Les jeunes expliquent leur recette en détail, de la graine à l’assiette :  

« Chaque matin, nous allons à l’espace de culture hors-sol pour arroser les graines que nous avons plantées. Nous enlevons les mauvaises herbes, puis nous mettons de l’engrais pour que les fraises poussent bien, comme des baobabs ! Une fois que les fruits sortent et deviennent rouges, nous les récoltons dans un sachet, que notre éducateur remet ensuite au SIMO. »

Andry, mineur détenu à la MCA

« Quand nous recevons les fraises, nous enlevons les petites feuilles et les lavons dans une cuvette. Ensuite, nous prenons une cocotte pour les cuire à feu doux. Quand ça bout, nous ajoutons du sucre, puis nous attendons que le tout refroidisse avant de le mettre au frigo dans un petit bocal. Nous partageons ensuite les pots, mais nous en donnons plus à la MCA car il y a plus de personnes là-bas. C’est bien pour eux d’avoir un goûter, car quand on est détenu, on n’a presque jamais de bonnes choses sucrées. C’est formidable même si nous ne voyons pas les autres jeunes. Nous savons tous ici que c’est difficile d’être enfermé. »

Fetra, espace Av’nir, ex-détenu à la MCA

ET VOILA LE RESULTAT :