Le 14 mai, deux garçons de 14 et 15 ans ont signé un contrat d’exécution de la mesure de réparation à la maison d’arrêt de Niamey où ils étaient détenus pour un vol d’argent. Ainsi, ces deux jeunes ne sont pas allés en détention et ont à la place procédé à la remise de l’argent. Cette réparation a été accompagnée d’une interdiction de fréquenter leurs amis et le lieu du vol, une solution pragmatique et adaptée, ainsi qu’un suivi psychosocial de 3 mois, des visites à domicile et appels téléphoniques. Les travailleurs sociaux de Grandir Dignement ont soutenu les jeunes dans la mise en œuvre d’un projet de vie, et de séances de médiation familiale afin de tenter de réparer de façon permanente le contexte qui les a amenés à commettre l’infraction. 

La réparation fait partie des nombreuses mesures et peines alternatives à la détention existantes qui peuvent être proposées par le procureur à un mineur auteur d’un délit ou d’une contravention. Dans le cas de la réparation, le procureur doit recueillir l’accord de la victime. Il s’agit d’une mesure éducative qui permet de faire prendre conscience à l’enfant en conflit avec la loi de son acte et de le responsabiliser pour en réparer soi-même les conséquences. Cette démarche thérapeutique permet aussi d’éviter la stigmatisation: l’image du jeune est restaurée à la fois dans son regard, parce qu’il a fait quelque chose de positif, mais aussi dans le regard de ses parents et sa communauté qui sont témoins que l’enfant a montré un autre visage à la société. 

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