Nous allons aujourd’hui vous évoquer un évènement qui à son importance surtout dans un projet tel que le notre…

20 novembre 1989- 20 novembre 2009 : Cela fait 20 ans que la convention internationale des Droits de l’enfant a été ratifié !

Et pourtant… en Afrique, le continent le plus touché par le travail des enfants, c’est plus de 41% des enfants de 5 à 14 ans qui travaillent soit 80 millions… c’est le pourcentage le plus élevé au monde ! En ville ces enfants, souvent privés d’éducation, d’affection, de toit et de tout besoin primaire, survivent par de petits travaux tels que laver les voitures, surveiller les places de parkings, cirer les chaussures, prostitution… Et cela souvent pour un salaire dérisoire; une bonne journée = 1000ar c’est à dire 40 centimes d’euro environ.

A la campagne, les travaux d’enfants sont souvent l’agriculture pour aider la famille, le travail dans les mines, sans aucune sécurité…A cela s’ajoute les travaux de ménage chez les familles plus aisées, bien sur un enfant coûte moins chère qu’un adulte…Mais cet enfant est souvent au contact des enfants de son patron qui eux, vont à l’école et jouissent d’une vie « normal ». Quel injustice !

A Madagascar  on dénombre plus de 5 500 enfants des rues ! (source Médecins Sans Frontières). Ces adultes de demain sont livrés à eux même dans cette jungle urbaine violente. Il parait même qu’il est mit à leur disposition des films gratuits… Malheureusement ces films sont violents ou pornographiques ce qui est un désastre pour l’avenir psychologique de ces enfants, déjà privé d’une éducation saine.

Ainsi nous avons fêté cette commémoration qui à une importance capitale dans un pays comme Madagascar. Et pour cela, la plate-forme de la protection civile pour l’enfance (rassemblement de plusieurs ONG et Associations œuvrant auprès des enfants) a invité une délégation du centre Mandrosoa.

Par conséquent, ce matin à 7h, avec 10 jeunes du centre Mandrosoa, nous sommes partis pour Tana, direction le centre ville. Là, sur la place de l’indépendance, dans une salle type salle de théâtre, les jeunes ont pu s’exprimer et donner un petit spectacle.

Au programme : Kabary (discour) en Malgache et en Français. Chant dont le refrain en style musique traditionnel et les couplets en rap, composé par les enfants eux même, disait « papa et maman, donnez nous et respectez nos droits ». Petit spectacle comprenant des » bâtons du diable », des exercices de souplesses, et de la kapuera, le tout accompagné d’un rythme de djembé. Poème sur les droits de l’enfant.

Bref, une présentation complète !

Tout cela devant une assistance composé de beaucoup d’enfants et de leurs accompagnateurs (parents, éducateurs, animateurs…) et surtout devant une petite délégation d’officiels (ministre de la population, maire de la ville…). Pour nous cette sortie a été une véritable réussite pour diverses raisons. Le fait de laisser libre court à l’expression des jeunes en ce jour de leur fête, dans un pays ou le statut de l’enfant n’est pas encore très reconnu par tous est quelque chose de grand.

Le spectacle s’est très bien passé. Les officiels ont entendu le message des enfants et ces derniers sont repartis heureux.

Nous tenons à remercier particulièrement la plate-forme de la protection civile pour l’enfance de la réalisation de cette manifestation, et pour l’invitation qu’elle nous a faite.

Le premier chantier auquel ont pu participer ACTIVEMENT les jeunes fut celui de la rénovation du panier de basket!!

Afin d’éviter la dégradation du matériel, il est primordial que les jeunes améliorent par eux-mêmes leurs conditions de vie… Un objet fabriqué par le jeune lui-même, à la sueur de son front, sera moins détruits qu’un objet reçu sans effort.

Par ailleurs, cela nous permet de repérer les jeunes susceptibles de participer à la formation professionnelle que nous mettons en place actuellement.




Le vieux panier de basket…

Il a fallu poncer, peindre, enlever les vieux paniers de basket et l’ancien béton l’aide d’un tout petit marteau-burin…
Beaucoup de travail surtout avec le peu de matériel disponible..
Ce sont les « grands jeunes » qui ont participé mais les petits, dès que nous avions le dos tourné, s’empressaient de « faire comme les grands »…

 

 Quel beau moment que celui où l’exemple des grands n’est pas de faire des bêtises mais au contraire de travailler!!!

Transport des nouveaux paniers et pose des paniers avec un « niveau » de l’ancien temps…

Et… premier entraînement…

En effet, un tournoi avec les jeunes des centres salésiens ayant lieu sous peu, il faut entraîner et motiver nos troupes !
Tous, des petits au plus grands, ont pu participer à ses matchs d’entraînements….Ce fut un bel après-midi !

Afin de suivre ce que Don Bosco proposait à ses jeunes, nous venons tous les samedis après-midi afin de proposer des animations aux jeunes. N’ayant pas le droit de sortir à l’extérieur sauf exception, c’est « l’oratorio » (animations) qui se déplacent à eux…

Afin d’éviter toute assistanat, ces animations sont préparés et effectués avec le personnel locale notamment avec M. Yves qui sera par ailleurs le chef d’atelier de la mini formation professionnelle…

L’échauffement!!

Chaque animation se termine par un « mot du soir »… Le mot du soir est une pratique instaurée par Don Bosco. Cela consistait à dire un petit mot aux jeunes chaque soir avant le coucher…

Ce « mot » nous permet de revenir sur des évènements importants de la journée, de rappeler certaines règles ou tout simplement de manifester à nos jeunes l’affection et la bienveillance que nous avons pour eux.

Entre mauvais malgache (moi et David) et vrai malgache (Frère Paolo et Mr Yves), les jeunes semblent s’y retrouver…