Une journée d’échange et de chantier

Depuis quelques temps, nous expérimentons la formule « échange et chantier »!!

A quoi consiste-t-elle?

C’est très simple.  Une groupe de jeunes en formation au sein du centre des Salésiens de Don Bosco vient dans le centre où nous travaillons. Le matin, tous les jeunes en formation, c’est-à-dire les jeunes en formation professionnelle du centre Don Bosco ET de notre centre, font « chantier ».

Au programme:
– réparation des choses dégradées
– construction de tables et chaises avec du matériel de récupération
– échange de compétence

Le midi, nous mangeons tous ensemble un repas simple (riz/poisson) mais convivial. L’après-midi est réservé aux tournois de sport: Les scies, tournevis et briques font place aux ballons de foot ou de basket. Un match est organisé dans les règles de l’art et, après un petit goûter et un « mot du soir » (cf pédagogie de Don Bosco), on se quitte avec les promesses de retrouvailles!

Cet type d’échange est très positif. Tout d’abord, pour le moment, nous n’avons mis en place au sein du centre, que la maçonnerie et la menuiserie.  Or, certaines réparations nécessitent d’autres compétences comme celle de la sidérurgie (par exemple pour réparer des lits de fer ou des brouettes). Ainsi, les jeunes de Don Bosco viennent apporter au sein du centre des compétences que les jeunes n’ont pas.

Par ailleurs, la plupart des jeunes du centre sont en attente de procès. Ils vivent au quotidien dans l’incertitude quant à leur avenir. Souvent, ils viennent de milieu très démunis et n’ont pas eu la chance de recevoir une éducation..Beaucoup, sont, comme on dit, des « Enfants de la Rue » (au passage, nous n’aimons pas trop ce terme qui fait penser que la rue est une origine, un lieu-dit ou encore un géniteur mais bon…)

Ainsi, pour tous ces jeunes, voire qu’il existe des lieux, comme les centres Don Bosco, où ils peuvent être aimés, éduqués et formés, est important. Ces jeunes peuvent peu à peu comprendre que la vie n’est pas forcément fatalité et que oui, ils sont capables de s’en sortir. Ceci dans le sens où les jeunes de Don Bosco sont eux-mêmes des jeunes ayant eu (et pour certains ayant encore) une parcours très délicat. Le message est clair « Après ce centre, il y aune vie. Tu as fait une erreur, la justice doit te juger..mais ceci n’est pas une fin en soi.. »
Bon, bien sûr, il nous faudra du temps, beaucoup de temps, pour que le message passe mais l’espérance est là!!

Pour finir, je dirai que pour les jeunes de Don Bosco, il y aussi un fort intérêt. Comme bons nombres de jeunes de foyers, ce sont parfois des ados revendicatifs et qui jugent leur condtions de vies matériels pas suffisantes. Mais, visitant d’autres centres telles que celui où nous intervenons, ils peuvent se rendre compte qu’en étant à Don Bosco, ils sont bien « gâtés » et qu’il vaut mieux pour eux qu’ils y restent!!
Enfin, cet échange constitu aussi une action de solidarité, ceci leur montre que l’aide ne se fait pas seulement « pays du Nord/pays du sud » mais qu’elle peut aussi se faire au quotidien « Pays du Sud/ pays du Sud »!! Par ailleurs, pour les jeunes engagés dans le catéchuménat, c’est une action forte au période de carême.

Bref, vive les chantiers, vive les échanges!!