Camp tournoi de foot… épisode n°1

Tout juste revenu du camp tournoi de foot, nous ne pouvons qu’être réjouis de ces 10 jours passés avec 12 jeunes du centre.

Avant tout, nous voudrions remercier les juges de chacun des jeunes qui nous ont autorisés à faire ce camp.
Nous sommes donc partis entre le 14 août et le 24 août. 12 jeunes ont participé à ce camp:

  • 11 jeunes de 10 à 13 ans dont: 6 « cas social » et 5 « cas pénal »
  • 1 jeune de 14 ans (cas pénal).

Lors de ce camp, nos jeunes ont été mélangés avec d’autres. (Car comme nous vous l’avons expliqué, AS Railovy est né d’une fusion entre un ancien club de foot et les jeunes du centre).
Au total, il y avait donc 45 personnes (adultes compris) pour représenter AS Railovy lors d’un grand tournoi de foot organisé à Tamatave par « SOS Villages enfants » et qui a rassemblé 84 équipes venant de tout Mada.


Nous avions trois équipes:

  • Une équipe « U 13 » qui a joué dans le tournoi des clubs
  • Une équipe « U 13 » qui a joué dans le tournoi des écoles et centres d’accueils
  • Une équipe « U 15 ».

Les jeunes ont été mélangés dans les 3 équipes.

Ce camp fut réellement propice à la sociabilisation et à la réinsertion des jeunes. Certes, tout ne fut pas simple. Les jeunes du centre font parfois du « foot de rue » alors que les autres jeunes ont une meilleure connaissance des techniques footballistiques.
Par ailleurs, les autres jeunes étaient plus grands et plus forts. (L’occasion pour nous de nous apercevoir que les jeunes venant du centre sont en dessous de la taille normale.)
Mais, ils ont joué et même si ils n’ont pas gagné, ils se sont bien positionnés:

  • équipe U13 clubs: qualifier pour la finale (ils ont perdu au tir au but.)
  • équipe U 13 centres/écoles: 4e place. Ils ont obtenu la coupe des meilleurs participants
  • équipe U15: qualifier en demi-finale.

De toute manière, pour nous l’important n’était pas réellement le foot. Le but de ce camp, le défi était de sortir 12 jeunes du centres et surtout de les mélanger à un groupe.
Ce fut chose réussie.
Bien sûr, au début il a fallu dialoguer. Car, ce mélange entre un centre reconnu comme accueillant des « zaza maditra «  (jeune malsain, méchant, désobéissant) et des jeunes issus de milieux plus classique ne va pas de soi.

Les jeunes du centre; de par leurs souffrances et leur manque d’amour/éducation, sont ultra-sensible et ont tendance à répondre (sur des modes d’expressions allant de la colère au pleurs) à la moindre chose. Les autres jeunes (voire les adultes) ont tendance, trop vite, à leur rappeler qu’après tout ils ont commis des bêtises et que ce ne sont que des enfants « à problèmes ». Alors, entre acceptation de la frustration pour les uns et indulgence/non-jugement pour les autres; il a fallu naviguer…
La pratique des « mots du soir » (petit temps de parole que faisait chaque soir Don Bosco à ses jeunes) nous fut très utiles. Cela fut l’occasion d’expliquer qui sont les jeunes du centre de rééducation Mandrosoa-Anjanamasina. Beaucoup furent surpris d’apprendre que certains enfants n’ont rien commis mais qu’ils sont là car ils n’ont nul part où aller (enfants des rues), que bons nombres de ces jeunes sont des orphelins et que quand ils ont commis un délit c’est le plus souvent un simple petit vol.
Bref, belle leçon d’éducation.
Au fur et à mesure des jours, les jeunes se sont mélangés… Les jeux de cartes, promenades à la mer et veillées y ont contribués.